Le film marocain «La Guérisseuse» de Mohamed Zineddaine sera en compétition au festival du film Arabe de Malmö, prévu du 4 au 8 octobre en Suède. En attendant cette date, autre bonne nouvelle, ce dernier opus du réalisateur résidant en Italie sera projeté très prochainement à l'Institut du monde arabe de Paris.
Le pitch? Dans une petite ville minière où les hommes travaillent pour la plupart dans les phosphates, Abdou, un adolescent de 16 ans cherche à trouver sa place. Serviable et simple, il ne sait ni lire, ni écrire mais souhaite apprendre. Il est le fils adoptif de M’barka, la guérisseuse du village.
Balloté entre Naima, son amie, qui l’instruit, lui fait lire des histoires des Milles et une nuits et sa mère qui souhaite le laisser dans l’ignorance la plus totale, Abdou erre dans la ville avec son vélo. Un jour, sur le conseil de Abdou, Ch’aayba, trentenaire incontrôlable, cynique et pickpocket, se laisse convaincre de rendre visite à Mbarka pour soigner l’eczéma qui le fait souffrir.
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Dès lors, le sort liera ces trois personnages... «La nécessité de faire ce film est dictée par l’universalité de son thème: l’étude d’un pouvoir omniscient et de rapports de force perçus sous l’angle de la domination, de l’influence et de l’autorité d’un individu sur un "monde"», confie le réalisateur qui co-écrit le scénario avec Olivier Bombarda.
«La Guérisseuse» est une fresque sociale contre l’ignorance, l’illettrisme et l’obscurantisme, portée par des acteurs comme Ahmed Moustafid, Fatima Attif, Mehdi El Arroubi, Hanane Elkabani et Nisrine Adam. Fatima Attif porte le film sur ses épaules, comme elle porte le sort des habitants de sa petite ville, à travers le rôle qu'elle incarne.
