Le concert de clôture du festival, organisé par la section casablancaise de l'association Fès-Saïss, a été conçu et réalisé par Abdelhamid Essbai, est interprété avec brio par la chorale Andalucia du Maroc, accompagnée de l’artiste Marouane Hajji et de l’orchestre de musique andalouse de Fès dirigé par Mohamed Otmani.
La cérémonie, qui a drainé un public nombreux et des visiteurs de divers horizons, a été également marquée par la participation de l’ensemble Aissaoua de Salé, sous la conduite du M’qadem Yasser Cherki, l’orchestre Assala de Melhoun de Meknès dirigé par Rachid Lahkim ainsi que l’ensemble Hadra de Chaouen, dirigé par Khayra Afazaz.
L’héritage Aissaoui a été illustré avec splendeur par les troupes, qui ont émerveillé l’auditoire par des chants puisés dans le riche patrimoine mystique marocain, accompagnés de chants collectifs à la fibre religieuse et du répertoire soufi, ainsi que des panégyriques du prophète Sidna Mohammed.
"La première édition du Festival international de la Tariqa aissaouia a connu un vif succès dont témoigne le nombre des visiteurs qui a dépassé 5.000", s’est réjoui Mohamed Berrada Azzlarab, vice-président de la section casablancaise de l’association Fès-Saïss, dans une déclaration à la MAP au terme de la cérémonie de clôture. Tous les objectifs ont été atteints, s’est-il exclamé, soulignant que cette manifestation culturelle, qui a soufflé cette année sa première bougie, ambitionne de devenir une initiative annuelle majeure stimulant la sauvegarde et le développement de la Tariqa aissaouia, "ce patrimoine immatériel enraciné dans la culture marocaine depuis des siècles".
Cette manifestation culturelle, qui s’est ouverte jeudi par une soirée mystique solennelle donnée par les Aissaoua de Fès, le jazzman François Lindemann et le Syrien Badr Rami, se déroule au célèbre quartier des Habous de la ville blanche, qui offre une immersion totale dans le Casablanca d’antan, riche d’histoires et de traditions, et présente une ambiance paisible et calme, une atmosphère empreinte de spiritualité.
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Et d’ajouter que ce festival vise à faire connaître l’art de la Tariqa aissaouia et son rôle de taille dans la vie sociale des Marocains tout en ciblant une large audience, spécialement la plus jeune afin d’assurer la continuité de cette discipline ancestrale. Le festival s’est ouvert jeudi dernier par une soirée mystique solennelle donnée par les Aissaoua de Fès dirigés par Abdellah Yaakoubi, le jazzman suisse François Lindemann et l'artiste syrien Badr Rami.
La soirée de vendredi a été marquée par l’interprétation du chant soufi algérien présenté par la Taifa Aissaouia de Constantine, sous la direction du M’qadem Zineddine Bou-chaala ainsi que la présentation d’une symphonie Aissaouiya produite par l’alliance des M’qadems de la Tareqa Aissaoui de la région Casablanca–Settat présidée par Cheikh Abdel-hadi Cohen.
Cette première édition, qui se tient sous le thème "Une pensée, une culture, une pratique", s’est déroulée au célèbre quartier des Habous de la ville blanche, qui offre une immersion totale dans le Casablanca d’antan, riche d’histoires et de traditions, et présente une ambiance paisible et calme, une atmosphère empreinte de spiritualité. Le programme du festival a donné un éclairage sur la Tariqa des Aissaoua qui est un ordre mystico-religieux, fondé à Meknès par Muhammad Ben Aïssa, surnommé le "Maître Parfait" (Cheikh Al Kamel) et originaire de la ville de Taroudant.
Le terme Aissaoua, qui est issu du nom du fondateur, désigne la confrérie (tariqa) et ses disciples (fouqara). A l’origine, cette confrérie est devenue un phénomène social complexe à la charnière du sacré et du profane ainsi que des cultures savantes et populaires.
Les Aissaoua sont célèbres dans le monde arabe pour leur musique spirituelle caractérisée par l’utilisation du hautbois (ghaita), de chants collectifs d’hymnes religieux accompagnés par un orchestre de percussions utilisant des éléments de polyrythmie.