Parmi les 4.500 courts métrages, et dont seuls 9 avaient été nominés, "Waves’98", du jeune réalisateur libanais Ely Dagher a remporté la Palme d’Or. Une véritable consécration pour le Liban.
Inspirée d’une histoire personnelle, le film dégage une atmosphère mystérieuse mêlant différents techniques d’animation dans un décor très réaliste de la capitale libanaise. «Il y a quelques années, j'effectuais beaucoup d'aller-retours entre Beyrouth et Bruxelles où je me suis établi. Nomade, je me suis retrouvé sans repère, sans chez-moi, alors que j'étais très attaché à ma vie au Liban. C'est à partir de cette prise de conscience que le film a pris naissance. "Waves'98" est à proprement parler un projet hand made", a déclaré le jeune réalisateur au sujet de son film lors d’une interview accordée au journal libanais L’Orient-Le Jour.
Jeune cinéaste de 29 ans, diplômé de l’Académie libanaise des beaux arts, Ely Dagher ne cache pas son émotion après ce succès: «Quand mon nom a été prononcé, je ne suis pas arrivé à comprendre, tellement mon émotion était grande. Il m'a fallu du temps pour réaliser. C'est trop beau, parce qu'à travers moi, c'est tout le Liban qui est victorieux. Maintenant, l'heure est à la célébration», a-t-il confié au journal libanais.