Assia Djebbar: Le monde des Lettres en deuil

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L'académicienne et grande écrivaine algérienne Assia Djebbar s'est éteinte, vendredi, à Paris, à l'âge de 78 ans.

Le 07/02/2015 à 15h20

L’une des plus grandes plumes de la littérature algérienne s’en est allée se mêler aux ailes des anges. Assia Djebbar s’est éteinte vendredi 6 février, à l’âge de 78, dans un hôpital parisien. Et c’est tout le monde de la littérature qui est en deuil. Historienne et écrivaine, Assia Djebbar était membre de l’académie française depuis 2005 et a signé nombre de romans, recueils de poésie, essais.

Née le 30 juin 1936 à Cherchell, dans le nord algérien, Assia Djebar, ou Fatma-Zohra Imalayène de son nom de baptême, était l’une des grandes icônes de la littérature maghrébine de langue française. Première femme algérienne et musulmane à rejoindre, en 1955, les bancs de l’Ecole normale supérieure de jeunes filles à Sèvres, elle signera son premier roman «La soif», en 1957. A peine une année plus tard, un nouveau roman, «Les impatients», allait enrichir les étals des libraires.

Celle qui fut professeur d'histoire contemporaine, de cinéma et de la littérature française à Rabat, Alger et New York marquera de même de son empreinte l’univers du théâtre et du 7ème art. Elle réalise ainsi, en 1978, "La Noubade Femmes du Mont Chenoua", un film qui lui vaut le Prix de la Critique internationale à la Biennale de Venise. Prix Liberatur de Francfort en 1989, Prix Maurice Maeterliinck en 1995, Prix Marguerite Yourcenar en 1997, Assia Djebbar accumule les distinctions. Les oeuvres de cette grande militante pour l'émancipation des femmes ont été traduites dans une vingtaine de langues.

Par Bouthaina Azami
Le 07/02/2015 à 15h20