Les salles de cinéma sont autorisées à rouvrir ce mardi 1er juin 2021. Sauf que la majorité des salles ne vont pas rouvrir avant une dizaine de jours, le temps de se préparer. «Remettre en marche les machines de projection, c’est quelque chose qui prend du temps et qui coûte cher», nous confie Hassan Belcadi, propriétaire de trois salles de cinéma à Casablanca, l’ABC, le Ritz et le Rif.
Contacté par Le360, ce professionnel précise qu’il a décidé dans un premier temps de relancer l’activité d'un seul cinéma, le Rif, situé sur l’avenue des FAR. «Tous les cinémas que j’exploite sont des contrats de location. Un an et demi de fermeture, c’est beaucoup de pertes et de dépenses, sans oublier tout ce qu’il y a à entretenir et à réparer», souligne Hassan Belcadi, qui ajoute que «pour remettre en marche les deux machines de projections du Rif et de l’ABC que je compte rouvrir dans un deuxième temps, cela me coûtera 200.000 dirhams».
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Si la fermeture des salles de cinéma pendant un an et demi a été vécue très difficilement, la réouverture ne se fera pas d’aussitôt.
Najib Benkirane, président de la chambre des distributeurs de films est en colère. «On ne décide pas comme ça avec un claquement de doigt, du jour au lendemain, de démarrer les projections dans une salle de cinéma. Les propriétaires vont ouvrir leurs salles, d’accord, mais ils vont y projeter quoi? Il faut des films et des contrats de distributions, des opérations de promotion, etc. Et tout cela ça se prépare…». Ce distributeur, l’un des plus anciens au Maroc, se dit non pas pessimiste, mais réaliste.
Mais c'est un tout autre son de cloche de la part du directeur du Centre cinématographique marocain. Contacté par Le360, Sarim Fassi-Fihri est, lui, plutôt optimiste et a déclaré que le CCM a répertorié plus d’une quarantaine de films marocains, tous fin prêts à être projetés dans les salles de cinéma du Royaume.