La sentence arbitrale prononcée en juillet dernier par le CIRDI, infligeant une lourde amende à l’État marocain dans le cadre du différend avec le milliardaire saoudo-éthiopien Mohammed Al Amoudi, a fait l’objet de recours enregistrés le 3 septembre. Dans cette affaire aux multiples ramifications, tous les ingrédients sont réunis pour composer un scandale politico-financier qui a généré des pertes s’élevant à plus de 125 milliards de dirhams pour l’État et les banques marocains. Un scandale qui implique à la fois de nombreux ministres et responsables ayant eu à gérer le dossier de la raffinerie de Mohammedia, depuis feu Abderrahmane Saaïdi jusqu’à l’actuel Chef du gouvernement et propriétaire d’Afriquia, Aziz Akhannouch, accusé d’avoir pesé de tout son poids pour accélérer la mise en liquidation de la raffinerie. Enquête.