Le360 : Quel est le rôle du délégué de le FIFA dans cette assemblée générale de la FRMF?
Primo Corvaro : Nous sommes venus ici pour réviser les statuts de la Fédération en accord avec ce que préconise la Fédération internationale (FIFA) et superviser le vote des textes, comme dans chaque pays.
On vous a senti agacé par les questions de certains délégués…
Ce ne sont pas des reproches. C’est un sentiment qui dominait par rapport aux nombreuses questions sur le nombre de délégués au comité fédéral. En ce qui concerne la FIFA et la CAF, nous essayons de promouvoir un chiffre raisonnable. En comparaison, la FIFA, qui compte 209 états membres, possède 25 membres au bureau exécutif, soit 10%. Au Maroc, il y en 17 sur 60. C’est largement au-dessus des 20%. Ce que j’ai voulu exprimer, c’est que le Maroc est déjà au-delà du ratio habituel et au-delà de ce que dicte la loi.
Que pensez-vous du débat entre les délégués ?
Ce que j’ai compris des interventions de certains délégués, c’est qu’ils étaient davantage fixés sur le nombre de ceux qui allaient les représenter plutôt que sur des explications rationnelles par rapport au travail à fournir. C’est pour cela que j’ai exprimé un sentiment tout à fait personnel dans la mesure où je trouvais que c’était une discussion de politique politicienne basée sur des revendications corporatistes plutôt que sur une dynamique de travail.
Qu'envisagez-vous pour la suite de votre travail au Maroc ?
Nous allons suivre le processus jusqu’à l'assemblé élective du 13 avril prochain, ce qui me permet de souligner l’excellent travail fait par le bureau fédéral avec nous. Il faudra suivre le travail de la mise en œuvre des nouveaux statuts. Voire, si besoin est, adapter deux ou trois choses, car ces statuts ne sont pas gravés dans le marbre. Au fur et à mesure, les particularités marocaines apparaîtront, il y aura peut-être des changements.
Comment jugez-vous les nouveaux statuts de la FRMF ?
Ils sont d’excellente facture puisqu’en règle avec la FIFA. Maintenant, vous avez une séparation claire des pouvoirs, des organes juridictionnels qui seront élus, une dynamique nouvelle que la FIFA essaie de mettre en oeuvre. Le Maroc possède des statuts au top, comme plusieurs fédérations les plus à la page à l’image du Gabon ou du Cameroun.