L'acte manqué du Raja

Mohamed Boudrika, président du Raja de Casablanca.

Mohamed Boudrika, président du Raja de Casablanca. . DR

Le Raja de Casablanca s'offre le luxe de changer d'entraineur à deux semaines du Mondial des clubs.

Le 30/11/2013 à 00h59

A deux semaines du coup d’envoi du Mondial des clubs, qui se joue du 11 au 21 décembre à Marrakech et à Agadir, le Raja de Casablanca s'offre le luxe de virer son entraîneur, Mhamed Fakhir. La nouvelle continue de susciter une vague de réactions dans le milieu footballistique. "Curieuse manière de se préparer à un événement aussi important que celui du Mondial des clubs", ironise un commentateur avisé du football national.

Bien évidemment, la direction du club du Raja de Casablanca est libre de mettre fin au contrat de son coach. Cette rupture du contrat a coûté 1,2 million de DH au club qui vit une crise financière, selon des sources bien informées. Ce qui surprend en revanche, c’est le timing de cette séparation. Le Maroc va abriter un événement footballistique international. Le représentant du Maroc dans cet événement est l’équipe du Raja. Comment peut-on imaginer un état d’esprit probant des joueurs et une préparation dans de bonnes conditions quand le club limoge son entraîneur à deux semaines de la manifestation ?Le porte-parole du club a souligné , ce vendredi, dans une déclaration sur les ondes de Radio Mars, que, pour le bien de l’équipe, le Raja n’avait pas intérêt à garder Fakhir, sans livrer plus de détails. Et les joueurs dans tout cela ? Mardi dernier, ils avaient menacé de boycotter les séances d'entraînement s'ils ne recevaient pas les primes relatives aux derniers matchs disputés dans le cadre de la Coupe du trône. Il aura fallu l'intervention du président, Mohamed Boudrika, pour calmer les esprits. Une intervention qui relève plus du rapiéçage que d’une gestion ordonnée des intérêts du club.La tension monte au Raja et il faudrait un miracle pour que le nouvel entraineur, le Tunisien Nabil Maâloul, permette en deux semaines de préparation au Raja de sortir le grand jeu lors du Mondial des clubs. Ce limogeage impromptu donne une idée de la manière dont aurait été conduite la Fédération royale marocaine de football (FRMF) si la FIFA n’avait pas invalidé l’élection de Fouzi Lekjaa qui a choisi avait justement fait de Boudrika, le président du Raja, son bras droit.

Par Abir Al Maghribi
Le 30/11/2013 à 00h59