Football marocain: Chronique d'une débâcle annoncée

Badou Zaki, entraineur de la sélection marocaine de football.

Badou Zaki, entraineur de la sélection marocaine de football. . DR

Rien ne va plus dans le football marocain. A moins d’un an de l’organisation de la Coupe d’Afrique des nations au Maroc, tous les indicateurs portent à croire que les chances sont bien minces pour le sacre des Lions de l’Atlas.

Le 03/05/2014 à 10h17

Rien ne va plus dans le football marocain. A moins d’un an de l’organisation de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) au Maroc, tous les indicateurs portent à croire que les chances sont bien minces pour le sacre des Lions de l’Atlas. Non pas que nous manquons de bons joueurs, mais en raison des personnes à la tête des dix commissions de la Fédération royale marocaine de football (FRMF) et de la nomination de Zaki qui est tombée comme un couperet. Que l’on considère ceci : certains membres des commissions de la FRMF sont analphabètes. Oui, certes, on joue avec ses pieds dans le foot. Mais encore faut-il avoir un peu de tête pour bien jouer… Or, diriger les instances du football sans savoir ni lire, ni écrire, cela est un défi à la raison et au bon sens. Comment vont-ils gérer les dossiers ? Et ce n’est pas tout. Les mauvaises langues rappellent même que les éminents membres des commissions comptent dans leurs rangs des ex-taulards. Nous nous refuserons toujours de pointer du doigt le passage par la taule comme une tare et pensons, par principe et conviction, que l’on peut refaire sa vie après la prison. Refaire sa vie ailleurs, sûrement, mais pas en roulant dans la farine les amateurs du ballon rond.

Zaki, un entraîneur qui n’a rien réussi à la tête de l’équipe nationale

Et puis, humiliation suprême : la nomination de Badou Zaki à la tête de l’équipe nationale. Zaki a beaucoup de talent pour se faire des amitiés dans la presse, diffuser dans tous les médias sa nomination avant même l’annonce officielle. C’est un excellent lobbyste, un extraordinaire acteur, la main toujours sur le cœur, l’œil humide ou prêt à larmoyer, mais c’est un très mauvais entraîneur. Il s’est fait virer de tous les clubs par où il est passé. Et qu’on ne nous rappelle surtout pas son fait d’arme à la finale de la CAN 2004 en Tunisie. Cette finale est l’œuvre de joueurs chevronnés comme Naybat et d’une équipe jeune portée par les ailes de l’enthousiasme. Comment peut-on nommer un entraîneur qui n’a rien réussi à la tête de l’équipe nationale ? On peut dès maintenant faire le deuil sur le sacre du Maroc à la prochaine CAN. Nous serions très heureux de croire à un miracle. Et si tel est le cas, nous reconnaîtrons le génie de Fouzi Lekjaa et lui présenterons nos plus plates excuses, ainsi qu’aux membres de la fédé et à Zaki. Mais malheureusement ce scénario est très loin de la réalité. Si Ali Fassi Fihri et Rachid Taoussi ont tué le football au Maroc, Lekjaa et Zaki l’enterrent d’emblée.

Par Abir Al Maghribi
Le 03/05/2014 à 10h17