Exclu360. Immersion au coeur du centre de formation du FUS de Rabat

Centre de formation du FUS

Le 11/09/2025 à 09h51

VidéoFootball, éducation et accompagnement: le Fath Union Sport repose sur ces trois piliers pour bâtir un centre de formation à la hauteur, mais surtout à l’image d’un football marocain moderne et ambitieux. Le360 Sport a été accueilli par Saad Benwahoud, président délégué de la section football du FUS, pour une immersion exclusive au cœur de l’un des centres de formation les plus performants du Royaume.

Dans le quartier populaire de Hay El Fath, à Rabat, sous le regard du nouveau stade Moulay Abdellah, les jeunes du centre de formation du Fath Union Sport s’entraînent sous un soleil de plomb. Amine Aït Ahmed et ses camarades enchaînent les tours de terrain, le signal que la séance va bientôt débuter. Encadrés par leurs entraîneurs et le staff, et soutenus par des infrastructures modernes, les jeunes fussistes prennent part chaque jour à ce rituel devenu une habitude.

Un peu plus loin, Saad Benwahoud, président délégué de la section football, veille avec ardeur à ce que tout fonctionne, et surtout, que tout progresse.

«On a réalisé une saison de qualité, avec un objectif clair: intégrer nos jeunes, même dans une compétition moyenne», souligne Saad Benwahoud. Mission réussie: le FUS a terminé 4e avec une équipe remodelée et un staff renouvelé, tout en lançant près de sept joueurs formés au club dans l’effectif professionnel. «Nous avons la chance d’avoir un coach qui porte cette ADN de formation, et toute cette alchimie a porté ses fruits», se félicite le président délégué.

Des objectifs atteints, mais surtout un projet de fond: former à la maison. «Les ambitions sont encore plus importantes cette saison. Nous voulons bousculer les équipes de haut de tableau, en gardant le socle de notre effectif à 90%. L’idée, c’est d’intégrer encore davantage de jeunes, pour atteindre 50% de l’ossature de l’équipe première issue du centre d’ici deux ans», assure Benwahoud.

«Jouer au football aujourd’hui, c’est maîtriser le ballon...mais aussi savoir communiquer»

—  Saad Benwahoud

Ces ambitions reposent sur un travail de longue haleine, mûri pendant plusieurs mois et pensé dans les moindres détails: «Nous avons mis en place une commission de recrutement cette année, afin d’être extrêmement sélectifs. Les jeunes qui intègrent notre structure doivent posséder une éducation solide, une éthique, un minimum de talent footballistique mais aussi des qualités humaines», explique Saad Benwahoud.

Le président insiste sur l’approche globale de la structure, qui vise le sportif, mais surtout l’humain: «Le socio-éducatif, le scolaire et le sportif avancent ensemble. Nous intégrons de nouvelles compétences au niveau des ressources humaines pour corriger certaines lacunes de la saison passée. Notre recherche est celle de l’excellence. Avec ce travail, je suis convaincu que nous aurons des joueurs jeunes, talentueux, professionnels, dotés d’une bonne communication et d’une assurance qui fait parfois défaut aujourd’hui. Jouer au football aujourd’hui, c’est bien maîtriser le ballon, mais c’est aussi savoir communiquer».

Dans cette dynamique, le FUS s’est renforcé avec l’arrivée de Manuel Pires, formateur reconnu passé par Amiens, le Red Star, Laval, Monaco et surtout l’OGC Nice, où il a accompagné l’éclosion de nombreux talents entre 2007 et 2024.

«En février, on espère récupérer le Stade Moulay El Hassan»

Si Benwahoud et son staff s’investissent dans la formation des jeunes talents, ils n’oublient pas un autre acteur essentiel: le public.

Le 12e homme, longtemps éloigné de son équipe, notamment en raison de la délocalisation des matchs à Kénitra, attend avec impatience de retrouver son jardin, le stade Moulay El Hassan, actuellement en rénovation pour la CAN.

«Je ne conçois pas un spectacle sans spectateurs. Nous travaillons à ramener notre public et je suis convaincu que le FUS retrouvera ses supporters. Avec leur appui, l’enthousiasme des joueurs sera décuplé. J’ai pris l’engagement, auprès des joueurs et du staff, de retrouver une partie du public avant la fin de saison, et la majorité dès la saison prochaine», promet Benwahoud.

Et d’ajouter: «J’espère qu’à partir de février, nous pourrons de nouveau évoluer à Rabat. C’est compliqué d’entretenir ce lien avec les supporters en jouant à l’extérieur, mais nous comptons récupérer Moulay El Hassan et renouer avec le public fussiste qui nous a manqué depuis trop longtemps».

Une refonte à tous les étages, mais le président n’en oublie pas l’essence même du club: son identité. « Le FUS existe depuis 1946. Nous devons encore travailler pour ancrer davantage cette identité, avec de la proximité, du sérieux et une communication de qualité. Je suis convaincu qu’elle se retrouvera, avec des résultats, un public fidèle et des hommes et femmes pour porter ce projet».

Et pourquoi ne pas viser plus haut? Le dernier sacre du FUS date de la saison 2015-2016. Cette année, l’ambition est claire: renouer avec le podium. «Nous avons toutes nos chances. Nous possédons une jeunesse talentueuse, un effectif renforcé et des joueurs qui montent en compétences. Certains ont été transférés à l’étranger, comme Yahya Ben Khalek aux Émirats ou Reda Laalaoui en Angleterre, ce qui fait partie de l’ADN du club. Mais derrière, nous avons su intégrer de nouveaux jeunes. L’objectif c’est de finir dans les trois premiers», insiste Benwahoud.

Des objectifs atteints, d’autres encore en ligne de mire, une ambition inscrite dans la durée et une jeunesse formée, éduquée à domicile et pleine d’espoir de rejoindre l’équipe première, telle est la réalité actuelle de la section football du Fath Union Sport.

Et Amine Aït Ahmed, jeune pensionnaire du centre, en témoigne: «On est très contents. Les coachs, les surveillants et tout le staff nous accompagnent au quotidien. On travaille dur chaque jour pour progresser, développer notre technique et aussi notre mental».

Par Magda Soltani et Abderrahim Et-Tahiry
Le 11/09/2025 à 09h51