Les responsables marocains se livrent à une véritable course contre la montre pour infléchir la position de la Confédération africaine de Football (CAF), qui a rejeté la demande formulée par le Maroc pour le report de la Coupe d'Afrique des Nations (CAN), prévue du 17 janvier au 8 février prochains. Pour ce faire, des responsables de la Fédération marocaine de Football (FRMF) se sont rendus ce matin à Paris pour rencontrer le président de la CAF, le Camerounais Issa Hayatou, et lui soumettre les propositions du gouvernement marocain, a appris Le360.
Une telle démarche intervient à la veille de l’ultimatum fixé par la CAF au Maroc, sommé de « clarifier sa position définitive », demain samedi 8 novembre. Une réunion est d’ores et déjà prévue le 11 novembre au Caire pour « prendre les décisions qui s’imposent » et trancher définitivement sur la question. Si le Maroc n'accueille pas la compétition, il risque de payer la somme de 20 millions de dollars d’amende et d’être suspendu pour une durée de quatre ans de toutes les compétitions continentales, que ce soit pour l’équipe nationale ou les clubs marocains.
Le Maroc a, à maintes reprises, affirmé que la demande de report de cette compétition continentale en raison du risque de propagation du virus Ebola découlait d'une décision « souveraine ». Mohamed Ouzzine, ministre de la Jeunesse et des Sports avait affirmé qu'il n'était pas envisageable que le Maroc abandonne la demande de report, sachant que d'autres pays ayant eux aussi refusé d'organiser cet événement se sont montrés solidaires de la décision du Royaume.
Pour sa part, la CAF a motivé son refus par le fait qu'aucun cas d'Ebola n'a été enregistré au Maroc, mais surtout par les contraintes liées à ses engagements envers les sponsors et les médias, notamment la retransmission télévisée.



