On avance que les Tangérois sont partagés entre le Real Madrid et le FC Barcelone. On le voit d’ailleurs lors des matchs des deux géants du football espagnol et mondial. Les cafés ne désemplissent pas et certains d'entre eux sont même spécialement réservés à chaque camp. Mais l’amour premier reste l’Ittihad. Il est vrai que ces dernières années, empêtré dans des difficultés financières et sujet à d’interminables problèmes dont des querelles intestines, le club a été boudé par son propre public, évoluant le plus souvent devant des gradins déserts.
Mais, depuis le début de cette saison, les responsables ont affiché leur volonté de surmonter ces problèmes, mettant les bouchées doubles pour en finir avec un passé guère reluisant et retrouver l’élite du football national. Grâce à une stabilité financière, un effectif de qualité et un staff technique renforcé, les résultats ont suivi et le public a regagné les gradins du Grand stade de Tanger.
L'exploit de ce dimanche 12 avril est la consécration de tous ces efforts. Une explosion de joie a envahi la ville du Détroit et les sirènes ont retenti dans tous les grands boulevards. La fête pourrait se poursuivre jusqu’à une heure tardive de la nuit, voire jusqu’au matin.
Tenu en échec par Youssoufia Berrechid, lors de la 27ème journée disputée ce dimanche, l’Ittihad Riadi de Tanger, a officialisé sa montée en première division. Les trois prochaines journées ne sont qu’une simple formalité. D’autant plus qu’il compte dix points d’avance sur son poursuivant immédiat, le Mouloudia d’Oujda accroché par Chabab Houara.
Avec 52 points au compteur en 27 journées, l’IRT signe une saison exceptionnelle. Ce succès, les Tangérois le doivent en grande partie au jeune entraîneur Mohamed Amine Benhachem qui a su bâtir une équipe solide et compétitive. Pourvu que le passage en Botola Pro ne soit plus de courte durée.