L’approbation du projet de loi de Finances rectificative, sans amendement de l’article relatif à la hausse des droits de douane sur certains produits importés, engendre une augmentation des prix de ces produits. La hausse varie entre 30 et 40%. Dans sa réponse aux questions des parlementaires, le ministre de l’Economie et des finances et de la réforme administrative a expliqué cela par la volonté d’encourager la production nationale et de préserver le pouvoir d’achat des familles marocaines.
Cependant, fait remarquer Assabah dans son édition de ce jeudi 16 juillet, en maintenant la hausse de 30% à 40% du droit commun sur l’importation de certains produits finis, le pouvoir d’achat des ménages sera touché. Car, estime le quotidien, la production nationale n’est pas en mesure de répondre à la demande nationale sur les segments concernés. Ainsi, plusieurs secteurs seront touchés, de l’agroalimentaire à l’industrie pharmaceutique, en passant par le textile & cuir et les équipements industriels. En ce qui concerne les produits alimentaires, l’augmentation touchera le lait, le cacao, les épices, les jus, les eaux minérales, les huiles de table, le sucre et bien d’autres denrées.
Dans le domaine du textile et cuir, la liste comprend, entre autres, les vêtements confectionnés et articles de bonneterie, chaussures, linges. S’agissant des équipements industriels et pièces de rechange, le quotidien cite les moteurs à pistons, plusieurs pièces de rechange et d’autres articles domestiques.
Dans le domaine sanitaire, la liste comprend des médicaments, des équipements médicaux, des produits pharmaceutiques et des lits médicaux. Ce qui aura un impact sur le secteur de la santé que le ministre a dit soutenir en le considérant comme prioritaire lors de la confection du projet de loi de Finances rectificative, fait remarquer le quotidien. La hausse des prix de ces produits importés, résume le quotidien, profitera aux pays liés au Maroc par des accords de libre-échange, en attendant que la production nationale soit en mesure de répondre à la demande nationale.