La ville ocre est au coeur d’un nouveau scandale. Après l’affaire du chanteur émirati Aidha El Menhali, accusé de prostitution, la fusillade au café La Crème, ou encore l’accident meurtrier de l’international marocain Amine Harit, place à une autre histoire, complètement rocambolesque, qui vient frapper la capitale touristique du Royaume.
Le quotidien Al Akhbar, dans sa livraison de ce lundi 12 novembre, nous fait le récit d’une histoire poignante. Un imam, jusque-là loin de tous soupçon, est accusé de viol sur 7 mineurs. Les faits se seraient déroulés au sein d’une mosquée de la commune de Setti Fatma.
L’affaire débute par une simple demande en mariage. En mai dernier, un jeune homme a demandé la main d’une fillette de 16 ans. Cette dernière a alors pris la fuite. Ce qui peut paraître, à première vue, comme une échappatoire à cet engagement marital n’en est rien.
La famille retrouva quelques jours après leur fille à la gare routière de Ouled Ziane à Casablanca. Effondrée et face à la pression de ses proches, elle finit par tout avouer. Sa fugue n’avait pas pour raison son futur mariage, mais un secret bien plus lourd. Elle n’était plus vierge! Une virginité qu’elle n’a pas offerte, mais qui lui a été affreusement volée.
Selon elle, l’imam de la mosquée l’aurait violée. Face à ses révélations, la famille a décidé de porter plainte auprès de la gendarmerie royale de Marrakech. Une enquête a immédiatement été ouverte. Celle-ci révélera que la fillette n’a pas été la seule victime de cet imam. Ce dernier aurait un tableau de chasse des plus fournis. Six autres mineures, ayant entre 8 et 16 ans, ont confié avoir été souillées par ce serial violeur présumé.
Convoqué par le procureur du Roi près de la Cour d’appel de Marrakech, l’imam a été confronté à ses victimes. Il ne pouvait nier les faits. Il aurait commis ces atrocités, répétitives, durant des séances de cours dédiés à l’apprentissage coranique. Son mode d’emploi? Il demandait à ses jeunes victimes de ranger sa chambre avant de les rejoindre pour les y violer.
Arrêté fin mai, il sera présenté demain devant le tribunal de première instance de Marrakech. Une histoire digne d’une enquête à la Spotlight…