La lutte contre les violences, sous toutes ses formes, à l’égard des femmes demeure d’une actualité brûlante, tant que les indicateurs qui mesurent la portée, l’incidence et la prévalence de ces violences interpelleront la société.
C’est dans ce contexte que la 21ème campagne nationale de lutte contre les violences à l’égard des femmes et des filles, lancée à Rabat par le ministère de la Solidarité, de l’Insertion sociale et de la Famille, se poursuivra jusqu’au dimanche 10 décembre, avec la participation de différents intervenants et acteurs.
Cette initiative, lancée sous le slogan «La violence est condamnée, mobilisons-nous pour la signaler en tous lieux», a pour objectif de braquer les projecteurs sur le phénomène pour mieux le combattre, ou du moins le réduire, afin d’assurer «un environnement sûr permettant de protéger les femmes et les filles de la violence», souligne l’hebdomadaire la Vie Eco dans sa dernière livraison. Cette initiative vise donc à «promouvoir la culture du rejet de la violence sous toutes ses formes et de poursuivre la sensibilisation et la mobilisation pour combattre le phénomène».
Rappelant que le Maroc a adopté la loi n° 103.13 relative à la lutte contre la violence à l’égard des femmes, qui constitue «une révolution dans l’arsenal juridique marocain», l’hebdomadaire s’est référé aux résultats de l’enquête nationale sur la prévalence de la violence à l’égard des femmes du Haut-Commissariat au plan (HCP) pour montrer l’ampleur du phénomène.
Ces résultats du HCP indiquent que «la violence psychologique reste la forme de violence la plus répandue avec un taux de prévalence de près de 47,5% (soit 6,4 millions de femmes), alors que la violence économique touche 1,9 million de femmes (soit un taux de prévalence de 14,3%)».
S’agissant de la violence sexuelle, la même source montre que «1,8 million de femmes en sont victimes (13,6%), au moment où 1,7 million de violence physique ont été recensées (12,9%)». Quant à la cyberviolence, la même source indique que le phénomène touche près d’1,5 million de femmes (13,8%). Dans l’espace public, rappelle la même source, «1,7 million de femmes ont subi un acte de violence (12,6%)».