Ce poste est déjà fermé depuis trois mois sans que les autorités marocaines et espagnoles décident de le réouvrir vu l'ampleur du trafic de contrebande et du désordre que crée ce trafic au niveau des postes frontaliers des deux côtés.
Le 28 octobre 2019, ce passage devait être réouvert mais les deux parties ne sont pas arrivées à un accord sur cette question. "Il n'y a pas d'annonce officielle du Maroc de sa décision de fermer définitivement ce passage", a-t-on souligné de mêmes sources indiquant simplement que les autorités espagnoles sont "bien conscientes du fait" que le Maroc souffre énormément de cette contrebande qui affaiblit l'économie nationale à hauteur de plus de dix milliards de dirhams pas an.
Près de 7.000 femmes et hommes surnommés des "mulets" aux dos chargés de produits de contrebande transitent à pied via ce passage qualifié de "maudit". Plusieurs femmes "mulets" sont mortes dans ce passage dans de géantes bousculades. Les voitures dites "brigadiers" transportant les produits de la contrebande continuent d'approvisionner les régions limitrophes et autres.
Il reste à noter que les femmes "mulets" se plaignent depuis trois mois de la fermeture de ce passage, en organisant des sit-in de protestation sur place et ailleurs.
Le Conseil régional de Tanger-Tétouan-Al Hoceima est en train d'élaborer des mesures alternatives pour ces femmes.
Reste maintenant le côté des intérêts des commerçants de Sebta qui protestent contre le manque à gagner consécutif à la fermeture du passage. "Ils exercent des pressions au niveau des autorités de la ville de Sebta et même au niveau de Madrid, aidés en cela par la presse espagnole", souligne-t-on de mêmes sources.