Vidéo. Viol d'une petite fille de 3 ans: sa tante témoigne

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Une petite fille de trois ans a été violée par un voisin de la famille, un homme âgé d'une cinquantaine d'années. La tante de la petite victime témoigne, tandis qu'un appel à solidarité est lancé sur les réseaux sociaux.

Le 14/10/2015 à 15h13

La tante d'une petite fille de trois ans, victime d'un viol commis par un homme d'une cinquantaine d'années, a témoigné du calvaire vécu par sa nièce.

Le juge d'instruction près la Cour d'appel de Casablanca a entendu, ce matin du mardi 13 octobre, la famille de la petite victime. Le criminel sera de même auditionné aujourd'hui. Deux avocats, dont l'un s'est proposé gracieusement, représenteront la petite fille et sa famille. Plusieurs avocats se sont d'ailleurs dits prêts à les représenter bénévolement, tandis que des associations et groupes expriment leur effroi, noamment le Collectif du 6 juillet qui compte se constituer partie civile.

Pour rappel, la presse avait rapporté que le violeur avait été, le 8 octobre, condamné à deux mois de prison à peine, ce qui avait secoué la société civile. Il s'agit là d'une erreur: le criminel, qui aura passé deux mois jusqu'ici derrière les barreaux, n'a pas encore été condamné. Et la même société civile ne compte pas laisser un tel crime impuni, ni une peine trop légère qui constituerait une nouvelle violence à l'enfant et sa famille.

Contactée par Le360, la tante de la petite fille a confirmé que le verdict n'avait pas encore été rendu et a avoué avoir été très inquiète, jusqu'à la mobilisaton qui a eu lieu, notamment au niveau des avocats qui ont proposé d'aider la famille. "A partir du moment où les associations, les journalistes et les avocats se sont intéressés à nous, la crainte m'a quittée", nous a-t-elle en effet confié. La jeune femme décrit le violeur comme "un homme sans vergogne et sans peur, qui pensait pouvoir compter sur le silence de la famille" qu'il a, dit-elle, essayé d'amadouer "avant d'essayer de corrompre des agents de la PJ en leur promettant ce qu'ils voulaient s'ils parvenaient à faire taire la petite". Et de conclure sur ces mots très forts: "Je ne demande que la justice et que tous les témoins de telles violences, qu'elles soient à l'encontre de leurs enfants ou d'autres enfants de leur entourage, réagissent pour que cela cesse. Nous nous battons pour notre fille, mais aussi pour tous les autres enfants. Pour une prise de conscience et pour la justice."

Par Bouthaina Azami
Le 14/10/2015 à 15h13