C'est la commissaire divisionnaire, Boutaïna El Farissi, qui dirige cette importante cellule de prise en charge des femmes victimes de violence, relevant de la préfecture de police de Rabat. Elle contribue à cette campagne de sensibilisation à laquelle participe notamment la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN).
«Cette cellule, à l’instar des autres que compte la DGSN, a été mise en place dans le cadre de la loi 103/13 dont les cinq missions consistent en l’accueil, l’écoute, le soutien, l’orientation et l’accompagnement des victimes», a expliqué la commissaire divisionnaire, dans une déclaration pour Le360.
Avant d’auditionner elle-même une femme victime de violence, Boutaïna El Farissi a fait part de l’intérêt grandissant que représente les cellules de police de prise en charge des femmes victimes de violence. «Cela veut dire que l’obsession de la peur est en train de disparaître», a-t-elle estimé.
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Selon des statistiques régionales, le nombre total de femmes qui se sont présentées en 2020 aux services de la police judiciaire et à la cellule de police de prise en charge se sont élevés à 2.714 cas, alors que durant les 10 premiers mois de 2021 les deux services ont enregistré 1.514 cas à la PJ et 3.360 cas à la cellule que dirige Boutaïna El Farissi.
Ce recensement a concerné pour 2021 des agressions physiques (36%), morales (34%), économiques (24%), sexuelles (5%) et des violences liées aux nouvelles technologies (1%). Une partie de ces dossiers a été déférée devant les tribunaux, alors qu’une autre partie importante a été réglée à l’amiable.