Dès notre arrivée à l’entrée de Souk El Fallah, nous sommes abordés par de jeunes «rabatteurs» qui nous chuchotent «Dwa, Dwa» («médicaments, médicaments»). Ils sont au service des marchands des médicaments algériens de contrebande, qui sont écoulés sous le manteau. Illégalement, évidemment.
Dans ce souk, on vend de tout: matériel électroménager, pièces de rechange, denrées alimentaires, produits de beauté...
Mais les médicaments introduits d’Algérie sont une arme à double tranchant.
D’un côté, comme nous l’expliquent plusieurs personnes interrogées sur place, ils sont nettement moins chers que ceux vendus dans les officines légales, surtout quand il s’agit de soigner des maladies chroniques.
Lire aussi : Rapport: la contrebande coûte au Maroc 3 milliards de dirhams
De l’autre côté, selon les pharmaciens de la capitale de l’Oriental, ils peuvent représenter une sérieuse menace pour la santé car on n’est jamais sûrs de leur provenance et des conditions dans lesquelles ils ont été fabriqués ou stockés.