La réouverture de la frontière terrestre commune avec l’Algérie s’impose aujourd’hui plus que jamais. «Cela suffit que des familles entières soient séparées par les barbelés de la honte», s'insurgent les acteurs associatifs de la région de l’Oriental, à l’initiative de cette marche partie de la Place 9 juillet, hier lundi 22 juillet, vers la région frontalière de Bin Lajraf, pour sensibiliser sur le déchirement dont ces familles, de part et d’autre de la frontière, souffrent depuis 1994.
Il faut noter que cette marche intervient sur fond d’appels croissants de la part des deux peuples frères pour la réouverture de la frontière terrestre commune, notamment après le sacre de la sélection algérienne à la CAN 2019.
Les Marocains, de Tanger à Lagouira, ont d’ailleurs été unanimes à soutenir les Fennecs lors de cette grand-messe footbalistique continentale.
Il faut également souligner que cette revendication est aussi une revendication populaire algérienne.
Émus par le soutien fervent exprimé spontanément par leurs frères marocains, attroupés récemment à bin Lajraf en guise de solidarité, des jeunes algériens ont franchi, à leur risque et péril, les barbelés pour venir partager avec leurs frères marocains la joie collective du sacre footballistique.
La plus haute autorité du royaume n’a d’ailleurs eu de cesse d’appeler les autorités algériennes à interagir favorablement avec la volonté populaire commune pour ouvrir la frontière terrestre.
Jusqu’où les autorités voisines continueront-elles alors de faire la sourde oreille à cette revendication essentiellement humanitaire?