Avec la crise du coronavirus, la plage Lalla Meryem, la première station de la corniche de Aïn Diab, d'ordinaire assaillie par les estivants, offre une ambiance toute différente des années précédentes.
Moins de visiteurs, moins de déchets et des comportements différents, mais première chose qui frappe: le camping n'a pas ouvert pour les deux mois d'été comme c'est le cas normalement. Et ce, dans le cadre des efforts de lutte contre la propagation du virus.
Autre changement, "nous avons remarqué que les estivants qui fréquentent la plage cette année sont d'une autre catégorie socio-professionnelle. Ce ne sont pas les personnes que nous avons l'habitude de voir", nous confie Fouzia Njimi, animatrice du stand de la Fondation Mohammed VI pour la protection de l'environnement.
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En cette veille de la célébration de l'Aïd Al-Adha, la plage s'avère aussi plus propre qu'elle ne l'est parfois. "Nous insistons auprès des estivants pour les encourager à ne pas laisser leurs déchets sur la plage. Beaucoup ont intégré le bon geste, celui de jeter leurs ordures dans les poubelles mises à leur disposition et qui sont vidées deux fois par jour par les agents de nettoyage", indique Fouzia Njimi, même si elle concède qu'on note "encore des incivilités de la part de quelques personnes".
Cette année, l'équipe qui dirige l'opération de sensibilisation à la propreté des plages est chargée d'une mission supplémentaire: celle de faire respecter les gestes barrières dans le contexte de crise sanitaire. "Nous demandons aux gens de conserver une bonne distance entre une famille et une autre", explique notre interlocutrice.
Et les masques sur la plage? "On met nos bavettes, mais beaucoup se disent que nous sommes ici à la plage, en plein air, et que ce n'est pas la peine. Pourtant, il faut savoir que le virus est partout", souligne un estivant devant Le360.