Vidéo. Khalid Aït Taleb s’explique sur le couvre-feu nocturne pendant le ramadan

Sur la chaîne Al Oula, Khalid Aït Taleb, ministre de la Santé, a défendu la mise en place du couvre-feu nocturne pendant le mois de ramadan.

Sur la chaîne Al Oula, Khalid Aït Taleb, ministre de la Santé, a défendu la mise en place du couvre-feu nocturne pendant le mois de ramadan. . DR

Intervenant sur la chaîne Al Oula, hier soir, le ministre de la Santé a défendu la décision du gouvernement de mettre en place un couvre-feu nocturne durant le mois de ramadan. La circulation du variant britannique et la hausse des contaminations dans certaines zones densément peuplées sont à l’origine de cette décision.

Le 08/04/2021 à 16h33

Khalid Aït Taleb a d’emblée souligné, "Les mesures décidées par le gouvernement sont basées sur les recommandations du Comité technique et scientifique et prises sous la contrainte, en raison notamment de l’évolution inquiétante de certains indicateurs relatifs à la situation épidémiologique du pays".

Parmi ces indicateurs, figurent la présence au Maroc du variant britannique du Covid-19 qui circule et se transmet à grande vitesse, ainsi que la hausse des cas de contamination dans certaines zones densément peuplées. Un cocktail qui visiblement inquiète au plus au point le département de la Santé.

"Une telle situation pourrait provoquer un désastre que nous ne pouvons pas nous permettre, alors que la campagne de vaccination nationale bat son plein", a indiqué le ministre. Ce dernier n’a pas caché son inquiétude face à l'évolution récente de la situation épidémiologique au Maroc. Celle-ci, d’après Khalid Aït Taleb, "est maitrisée, mais n’est pas stable". "Ces 15 derniers jours, nous avons enregistré une hausse des cas sévères de contamination et une augmentation des patients admis dans les services de réanimation", a-t-il alerté.

"Ces derniers développements nous ont obligés à prendre ces mesures restrictives", a insisté le ministre de la Santé, d’autant que le mois de ramadan est traditionnellement animé et connaît beaucoup de déplacements. "Ne pas prendre ces mesures nous aurait fait courir un grand risque", a-t-il martelé.

"La situation épidémiologique doit absolument demeurer maitrisée et stable jusqu’à ce qu’on ait atteint l’immunité collective", a expliqué Aït Taleb. A ce jour, a-t-il rappelé, 4,4 millions de Marocains ont été vaccinés, soit seulement 14,5% de la population cible. "Nous devons atteindre une proportion d’au moins 60% pour pouvoir prétendre à cette immunité collective".

"Un revers dans la situation épidémiologique au Maroc hypothéquerait les acquis importants que l’on a pu réaliser jusqu’ici", a prévenu le ministre de la Santé. Aussi, a-t-il appelé l’ensemble des citoyens à adhérer à ces mesures et à respecter les gestes barrières, pour freiner la propagation du virus.

Par Amine El Kadiri
Le 08/04/2021 à 16h33