Vidéo. Fès: ouverture du procès de l'instituteur "pédophile"

Mohamed Elkho-Le360

Le 05/07/2017 à 14h57

VidéoA Fès, un instituteur du primaire est accusé d'agression sexuelle sur ses élèves. Les parents de cinq d'entre eux ont fini par déposer plainte. Le Parquet de la ville s'est saisi de l'affaire. En liberté provisoire, le présumé coupable comparaîtra dès le 6 juillet devant la Cour d'appel de Fès.

Les affaires de pédophilie se suivent et se ressemblent. Durant le mois de ramadan, un scandale a secoué la petite école Anas Ibnou Malik à Fès. Des enfants âgés de six à sept ans dénoncent le «comportement» d’un instituteur. «Il nous mettait sur ses genoux et procédait à des attouchements», racontent en substance les présumées petites victimes.

Elles affirment également que le maître d’école les menaçait de punition corporelle si elles s’avisaient d'en toucher mot à leurs parents. Le présumé pédophile a témoigné dos à la caméra durant un reportage réalisé par 2M et a clamé son innocence.

Lorsque l’affaire a éclaté, la représentante d'une association de la ville, ayant pris ce dossier sous sa coupe, dénonçait 7 cas de pédophilie. Auprès de la préfecture de police de la ville de Fès, nous apprenons que «les parents de cinq enfants, filles et garçons confondus, ont déposé plainte pour attouchements sexuels sur leur progéniture».

«L’enquête a donc été ouverte et le Parquet a pris en charge le dossier. Le présumé pédophile n’a pas été incarcéré. Il est poursuivi en état de liberté provisoire», indique la même source autorisée. 

Ce 4 juillet, la cellule spécialisée du parquet, dans les affaires de pédophilie a terminé par auditionner l'ensemble des enfants. Selon les dernières informations qui nous sont parvenues, l'instituteur comparaîtra, demain, soit jeudi 6 juillet devant la Cour d'appel de Fès.

Les examens médicaux des victimes ont été bouclés. «Les lésions provoquées par les attouchements ont quasiment guéri pour l'ensemble des enfants. Il reste deux cas qui nécessitent de plus amples examens», explique Charfat Benyad, militante associative, qui suit ce dossier. 

Des membres de la société civile ont annoncé l'organisation d'un sit-in devant le siège du tribunal pour réclamer que justice soit faite. 

Par Imane Azmi
Le 05/07/2017 à 14h57