C'est le président du CESE, Ahmed Réda Chami, qui a présenté les résultats de cette étude qui ne manque pas de relever les efforts que mène actuellement l'Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA). "Ce secteur constitue une problématique majeure, non seulement au Maroc, mais aussi dans le monde entier, sachant que l'ONU a estimé en 2019 que 1 personne sur 10 dans le monde souffre de problèmes liés à la sécurité alimentaire", a déclaré Chami.
Quelque 420.000 personnes dans le monde, dont un 1/3 d'enfants, meurent annuellement à cause de la mauvaise qualité des produits alimentaires.
"Au Maroc", a ajouté Ahmed Réda Chami "beaucoup d'efforts ont été consentis notamment par le biais de l'ONSSA, mais malheureusement il y a un problème de qualité lié aux viandes blanches (abattoirs clandestins), aux viandes rouges (hygiène dans les abattoirs) et aux légumes (utilisation abusive de pesticides et recours aux eaux usées). A cela s’ajoutent les défaillances enregistrées au niveau de la chaîne de distribution, notamment en ce qui concerne la chaîne du froid.
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La CESE préconise via cette étude "une politique publique, engageant le gouvernement, sur la sécurité des produits alimentaires et la mise sur pied d'un comité scientifique indépendant qui s'occupera des évaluations des risques, c'est-à-dire une super agence, qui peut être l'ONSSA, en charge de la gouvernance", résume Chami.
Last but not the least, il recommande l'intégration de l'informel dans les mesures de veille sanitaire. Tout un programme.