Vidéo. Des tarifs fixes de parking à Marrakech: colère des gardiens, soulagement des usagers

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La mairie de Marrakech vient de fixer des tarifs pour le stationnement des voitures et des motos dans la cité. Des mesures qui rassurent les motards et les automobilistes. Les gardiens, eux, sont en revanche en colère et mettent en avant leurs charges, qu'ils disent élevées. Reportage.  

Le 20/11/2020 à 15h28

Les élus de Marrakech viennent tout récemment de placer une centaine de panneaux dans les principaux boulevards de la ville, sur lesquels sont affichés les prix du stationnement, qui ont été fixés dans le but de lutter contre certains dépassements constatés de la part de gardiens de voitures et de motos de la ville. 

Désormais, les automobilistes devront s'acquitter d'une modique somme de 2 dirhams au cours de la journée, un tarif qui passe au double la nuit. Pour les motos, le prix a été fixé à 1,5 dirhams pendant la journée et à 2 dirhams la nuit, et ce, dans tous les cas, quelle que soit la durée du stationnement. 

Des nouvelles mesures qui ne plaisent pas du tout aux gardiens de voitures de Marrakech. Pour eux, le problème réside dans la durée du stationnement. "Ce n'est pas suffisant pour les voitures qui restent garées toute la journée. Pour nous, ce n’est pas rentable", explique Ahmed, gardien de voitures.

Abdelhadi, gardien de voitures dans le très fréquenté quartier de Guéliz, est du même avis: "nous avons commencé à appliquer ces tarifs depuis quelques semaines, mais la majorité des automobilistes ne les respectent pas. De plus, nous payons cher la location des lieux". 

Pour les usagers, c'est une totale satisfaction. "C’est une bonne nouvelle. Cette règlementation va nous permettre de payer un prix fixe à chaque fois, car dans certains quartiers de la ville, les gardiens nous obligent à payer 10 dirhams pour un arrêt de quelques minutes", dénonce Brahim, automobiliste. 

Avec l'affichage de ces tarifs de parking, en toute clarté, les élus de Marrakech entendent appeler les citoyens à signaler tout dépassement, afin de mettre fin à "l’anarchie" qui a souvent pu être constatée à Marrakech. 

Par Hajar Toufik
Le 20/11/2020 à 15h28