Le professeur Azeddine Ibrahimi estime que les citoyens n'ont que deux choix, et pas un de plus, pour éviter un reconfinement total. D'une part le respect des mesures de protection, le port des masques et la distanciation et d'autre part "la vaccination". Selon le directeur du laboratoire de biotechnologie de la faculté de médecine et de pharmacie de Rabat "le variant Delta est un virus virulent, présent au Maroc et dans toutes les régions". "Le virus se propage, selon lui, trois fois plus et vite. Il attaque facilement les cellules. Il est très dangereux".
Ce membre de la Commission technique, scientifique et médicale souligne également que "la vaccination avec deux doses protège à 95% contre le virus et la mort". Le professeur de médecine a observé que le Maroc est dans une "situation particulière et dans un tournant décisif". "J'appelle les citoyens à préserver leur santé et celle des autres" a-t-il déclaré.
Quant à la situation actuelle dans les hôpitaux, Azeddine Ibrahimi a signalé que les services de réanimation compte un total de "540 patients". Parmi eux, figurent 300 personnes placées sous respiration artificielle et près de 30 malades soumis à une intubation oro-trachéale. Ce bilan pourrait augmenter suite aux célébrations de l'Aïd al-Adha.
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Les autorités sanitaires, a-t-il poursuivi, craignent qu'une pression "vienne bouleverser les acquis" du Maroc, sachant que 45% de la population a déjà été vaccinée, contre 1% en Afrique.
Le professeur estime en outre que le pays est en voie de vacciner presque toute la population. Et d'ajouter que les autorités sanitaires marocaines ont autorisé jusqu'à présent "l'exploitation au Maroc de six types de vaccins anti-Covid-19 et le pays s'apprête à commencer la reproduction des vaccins localement".
Azeddine Ibrahimi a rappelé enfin que la commission médicale et scientifique est composée de 20 membres. Ce comité, dont les membres contribue bénévolement, se réunit une fois par semaine pour livrer ses recommandations.
