Vidéo. Ces traiteurs qui changent de métier pour amortir le choc du Covid-19

khalil Essalak

Avec une activité à l’arrêt depuis un an, les événements et les rassemblements étant interdits, de nombreux traiteurs tentent de survivre en changeant de vocation. Rencontres.

Le 15/04/2021 à 10h38

S’il y a un secteur d’activité qui a été le plus impacté par les effets du Covid-19, sur la durée, c’est bien celui des traiteurs. Grands événements annulés, fêtes de mariages et funérailles interdites, rassemblements (même familiaux) prohibés, l’activité est complètement à l’arrêt. Certains traiteurs ont fermé boutique en attendant des jours meilleurs, alors que d’autres tentent de s’adapter dans ce contexte de crise, en se convertissant dans des domaines très différents, plus ou moins proches de leur cœur de métier.

Parmi eux, Saïda Id Abdelkrim, qui a transformé son showroom en épicerie fine. «Nous avons patienté les premiers mois dans l’espoir que la pandémie allait disparaître avec l’arrivée de l’été dernier. Mais avec le temps, nous nous sommes rendus compte que c’était parti pour durer. Nous avons dû trouver une solution et l’épicerie fine en était une, dans la mesure où cette activité nous a permis de ne pas trop nous éloigner de notre cœur de métier, mais de l'exercer d’une autre manière, notamment avec la livraison à domicile», explique-elle.

Elle aussi traiteur, Khadija Berrechid a, elle, opté pour un service de livraison, sous forme de repas individuels, des mets traditionnels généralement proposés lors de cérémonies ou des fêtes: couscous, tagines, gâteaux marocains... «Nous avons constaté que ces mets manquent à de nombreuses personnes depuis l’éclatement de la pandémie. Nous nous sommes donc proposés de les préparer et les livrer soit au domicile soit au lieu de travail de nos clients», relate Khadija Berrechid. Idem pour ce mois de ramadan, où le produit le plus demandé n’est autre que la chebakia.

Sa victoire, dit-elle, c'est d'avoir réussi à sauvegarder le salaire des six personnes qu’elle continue aujourd'hui encore à employer à plein temps. «Il arrive que nous fassions appel à d’autre personnes si nous avons des commandes conséquentes, mais depuis la crise du coronavirus, celles-ci se font rares», résume-t-elle.

Par Hafida Ouajmane et Khalil Essalak
Le 15/04/2021 à 10h38