L'opération de renouvellement des grands taxis, initialement entamée en 2015, n’a pas eu l’effet escompté. Pour preuve, de nombreux véhicules vétustes et dangereux tant pour la sécurité des voyageurs que de leur chaffeur, continuent de circuler à Casablanca, semant le désordre et emportant des vies humaines.
Selon des informations recueillies auprès des professionnels du secteur, plus de 50% du parc de ces véhicules n’a pas été renouvelé. Il s'agirait de 3.500 taxis.
Secrétaire régional du Syndicat national des chauffeurs de taxis, affilié au syndicat de l'Union marocaine du travail (UMT), Abdessadek Boujira impute cet état de fait à des promesses qui n'ont pas été tenues par le gouvernement.
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«Les propriétaires de grands taxis se sont impliqués dans l’opération de renouvellement de leurs véhicules. Mais la dotation qui lui avait été consacrée a cessé, à notre grande surprise. Elle ne figure pas dans la loi de finances 2019», regrette ce responsable syndical.
Même son de cloche pour des chauffeurs de taxis, interrogés par Le360, pour lesquels le non-renouvellement de leur véhicule constitue un grand manque à gagner.
«Les clients n’optent plus pour les vieux taxis», se plaignent-ils.
Le gouvernement avait consacré un budget de 80.000 dirhams pour le renouvellement de chaque véhicule.
Mais cette opération, pour des raisons méconnues, a été interrompue.
Le Maroc continue ainsi d’être l’un des rares pays au monde où des Mercedes 240, un modèle né en 1976, sont toujours en circulation.