Pour la première fois, les jeunes filles d'Inezgane ont accepté de témoigner quant à ce qui s'est passé au fameux souk de cette petite localité près d'Agadir. Un recadrage utile de toute cette affaire qui a fait couler beaucoup d'encre, hier sur les ondes de Radio Plus comme invitées de l'émission “Bissaraha”(Avec franchise) que présente Adib Sliki. On apprend ainsi que les deux filles ont dû attendre qurante-cinq minutes dans la boutique de maquillage où elles ont été insultées et même lapidées avant que la police ne se pointe. Et pire encore: une fois au commissariat de police, elles auraient été harcelées et moquées par les hommes en uniformes. “Au moins six ou sept” qui leur auraient posé des questions impertinentes. Certains leur auraient même demandé de se lever et de se retourner pour apprécier leurs attributs féminins! Cerise amère sur le gâteau insipide: elles ont signé leur PV sans le lire. Et même en guise de signature, il leur a été demandé d'apposer leurs empreintes sachant qu'elles savent lire et écrire. L'émission de près d'une heure et vingt minutes, a été réalisée en présence de l'avocat des deux jeunes filles et de la tante de l'une d'elles, également présente le jour de l'agression. Car, contrairement à ce qui a été écrit ça et là, les deux jeunes filles n'étaient pas seules le jour de leur agression, mais accompagnées de la tante de l'une d'elles et de sa propre fille de vingt ans.
Par Fatima Moho
Le 04/07/2015 à 18h47
