Certains citoyens qui se sont présentés mercredi à leur rendez-vous de vaccin, ont été déçus. Les centres de vaccination étaient fermés. Cela s’est passé dans certains centres de la région de Casablanca-Settat et les citoyens concernés n’en avaient même pas été avisés.
D’après le quotidien Assabah qui rapporte l’information dans son édition du jeudi 27 mai, il s’agit d’un avertissement de la part des infirmiers et autres techniciens affectés à cette opération, destiné à leur département de tutelle. En fait, explique le quotidien, ces derniers ne veulent plus travailler les samedis.
Ils exigent désormais, au prétexte qu’ils sont épuisés, de pouvoir bénéficier de deux journées de repos par semaine. En conséquence, le ministère doit programmer les rendez-vous de vaccins entre lundi et vendredi. Pour ce faire, il dispose d’un délai qui arrive à terme samedi prochain. Si d’ici là, ils n’ont reçu aucune réponse favorable, les infirmiers et les techniciens suscités vont s’abstenir de se présenter à leur poste les samedi, quitte à brouiller tout le système des rendez-vous.
Plus encore, les contestataires reprochent également au ministère de ne pas avoir tenu son engagement quant aux délais initialement fixés pour la fin de la campagne nationale de vaccination. Le ministère avait parlé d’une période de trois mois pour vacciner 70% de la population. Ce délai est aujourd’hui dépassé de plusieurs semaines et nous en sommes encore à moins de 20% de la population qui est vaccinée.
Bref, souligne le quotidien, ce mouvement de protestation a démarré dans la province de Berrechid et il s’étend progressivement aux autres localités de la région. D’après des syndicalistes de la FDT, de la CDT, de l’UMT et du syndicat des médecins du secteur public, cité par le quotidien, le mouvement devrait, en effet, s’élargir au reste des centres de vaccination de la région dans les quelques jours à venir.
Cette coalition syndicale quadripartite, revendique dans un communiqué rendu public, le droit du personnel de la santé affecté à la campagne nationale de vaccination au repos pendant les deux jours du week-end et pendant les jours fériés. Cela fait même partie des droits constitutionnels des fonctionnaires, insistent les membres de cette coalition. Et pendant qu’ils y sont, les rédacteurs de ce cahier revendicatif exigent également que le personnel affecté à l’opération puisse bénéficier d’un repas par jour livré au moment du déjeuner dans les centres de vaccination. Ils demandent, de même, d’accélérer la cadence de livraison des vaccins dans ces centres pour fluidifier davantage l’opération.