La saison estivale n'ayant en fait démarré qu'avec la fin du mois de Ramadan, c'est la ruée vers les destinations touristiques du Maroc. Dans les villes du Nord, il faut faire preuve de génie, et surtout casser sa tirelire, pour trouver un logement. Comme l'indique Assabah, dans sa livraison de ce vendredi 8 août, les villes de Martil, Fnideq et Mdiq ont été prises d'assaut par des milliers de familles. Certaines y vont pour passer de bons moments, mais il faut aussi dire, explique le journal qui a fait une tournée dans la région, que le facteur shopping y est pour quelque chose : la proximité de Ceuta et les marchandises de contrebande sont devenues un autre produit d'appel de ces villes balnéaires. Et qui dit affluence record, dit flambée des prix et surtout le coût des loyers. Selon Assabah, dans une ville comme Martil où la population croît jusqu'à 1200% en été (atteignant 350.000 âmes et plus), il faut débourser entre 300 et 1.200 DH pour une nuit dans un appartement. Ce prix atteint même 1.500 DH pour les logements ayant vue sur mer.
Familles d'accueil
Al Ittihad Al Ichtiraki choisit un autre angle pour parler du même sujet : ces familles qui choisissent de "se réfugier" chez des proches pour louer leurs propres maisons. Selon ce quotidien, les "familles d'accueil" tirent elles-mêmes profit de ce phénomène puisqu'elles prélèvent leur part du loyer qui commence à 800 DH la nuitée. Quand à l'offre hôtelière, c'est chacun selon sa bourse et les prix varient entre 1.000 et 40.000 DH la nuit, selon les standings et les destinations. En dépit des investissements engagés dans le secteur touristique, le problème des infrastructures se pose toujours avec acuité. Cela se fait ressentir particulièrement lors des périodes de forte affluence. La formule de la location des appartements semble avoir le vent en poupe compte tenu de son bon rapport qualité-prix. Toujours est-il, cette offre "touristique" ne fait l'objet d'aucune régulation. Ce qui ouvre la voie à tous les dérapages et les abus.
