Dans son édition de ce jeudi 3 septembre, le journal Al Akhbar rapporte le décès d’une patiente suite à une banale opération chirurgicale, il y a un mois, pour dissoudre des calculs biliaires, opération qui s'est déroulée dans une clinique privée de Rabat.
Le mari de la défunte, loin de se laisser convaincre par les explications des médecins quant à la mort de sa femme, a décidé de déposer une plainte auprès du ministre de la Santé, El Houssine El Ouardi, pour lui demander d’ouvrir une enquête sur les circonstances de cette mort subite.
Dans sa lettre au ministre, Aziz Ouardi raconte avoir été témoin de l’admission de sa femme dans le bloc opératoire sans aucun examen préalable du médecin-anesthésiste ni électrocardiogramme (ECG), ajoutant que l’administration de la clinique l’a obligé à verser la somme de 9.700 DH ainsi qu’un montant au noir de 2.250 DH pour bénéficier de prestations sanitaires de qualité.
Dans un entretien à Al Akhbar, le mari de la défunte s’est plaint avec amertume du sort de son épouse qui a laissé derrière elle trois petits enfants. Quel n'a été son choc en apprenant, alors qu'il attendait avec impatience la fin de l'opération et le rétablissement de sa femme, d'apprendre qu'elle avait fait un arrêt cardiaque durant l'intervention.
Après avoir passé 21 jours au service de réanimation, elle a fini par rendre l’âme, poursuit le mari en accusant les responsables de la clinique de ce drame.
Le médecin traitant, Ilyass Mikou, a quant à lui réfuté toutes ces allégations, affirmant que la défunte avait bel et bien subi un ECG avant son admission dans le bloc opératoire.