Tous les médecins vous le diront, le miracle est possible. Cette femme âgée de 70 ans qui vit sans estomac, à Kalaât Sraghana, en est la preuve vivante. Al Akhabar, dans son édition de ce lundi 28 octobre, révèle que la vieille dame a vécu un véritable calvaire durant ces deux dernières années. Elle a dû fréquenter plusieurs médecins et cliniques dans l'espoir d'être enfin soulagée du mal qui la rongeait. "A un moment, elle ressemblait à un squelette humain", raconte l’une de ses filles au journal arabophone. Il aura fallu l’intervention de médecins italiens pour que la vieille dame puisse retrouver la "vie". Force est de constater qu'elle revient de loin !
Elle s'est accrochée à la vie !
Toujours selon Al Akhbar, une ablation de l’estomac a été nécessaire. Les chances de réussite étaient à peine de 10%, sans parler du coût de l'opération, un coût avoisinant les 400.000 dhs, déclare un médecin spécialiste à l’hôpital universitaire. La famille a pris la décision d’emmener la malade en Italie et l’opération s’est déroulée dans les meilleures conditions. La dame a pu partager les joies de l’Aid Al Adha avec sa famille, lit-on sur les colonnes du quotidien. Al Akhbar souligne que la vieille dame vit normalement et remercie Dieu. Son mode d’alimentation se limite cependant aujourd'hui aux produits liquides. Mais le bonheur de vivre l'emporte sur les sacrifices qu'elle devra faire désormais.
Si la médecine a fait d'énormes progrès, rien ne remplace la fonction de l'estomac dont l'ablation entraîne, en effet, un changement complet de l'alimentation et une révision de l'hygiène de vie du patient. Les aliments solides sont bannis, le volume des quantités liquides absorbées est restreint, et des compléments en vitamines sont prescrits en cas de carences. Les patients ayant subi une gastrectomie totale doivent, dans tous les cas, recevoir un supplément en vitamine B12 afin de prévenir la diminution du nombre de globules rouges produits. Mais, au vu de la joie qu'exprime cette vieille dame pour avoir survécu à la maladie et à l'opération, une chose reste sûre : rien ne vaut la vie !