Un étude scientifique récente met en garde contre les dangers de la propagation des produits chimiques qui entrent dans la fabrication du plastique. Ils alertent sur leurs effets toxiques qui provoquent des cancers, des troubles des systèmes immunitaire, respiratoire et nerveux et des troubles des fonctions reproductive et développementale (naissance prématurée et malformation congénitale), rapporte Al Akhbar du week-end (30 et 31 mars). L’étude souligne que les produits incriminés sont soit essentiels à la fabrication du plastique, soit des déchets provenant de sa fabrication.
Par ailleurs, la conservation des aliments dans des caisses en plastique, surtout lorsqu’ils sont chauds, libère des substances nocives qui provoquent des dérèglements hormonaux. L’étude met en garde, également, contre les sacs et les boites en plastique utilisés dans la conservation et le transport des produits alimentaires qui augmentent les risques de développer des malformations congénitales.
Le plastique est partout et en se décomposant, se transforme en des milliards de minuscules particules qui polluent la chaine alimentaire pour se retrouver dans les plats de poissons et les fruits de mer. Ces microplastiques peuvent, aussi, s’infiltrer dans les poumons via l’air que nous respirons. L’étude souligne par ailleurs que les produits en matières plastiques jetables mettent des centaines d’années à se désintégrer, constituant ainsi un danger pour l’environnement.
D’après Al Akhbar, les chercheurs ont recensé l’existence de 16.000 produits chimiques dans les matières plastiques, dont 4.000 constituent un danger pour la santé et l’environnement. Ils précisent que plus de 400 de ces produits chimiques se retrouvent dans les matières plastiques utilisées fréquemment comme les emballages des produits alimentaires.
Le président du Réseau marocain pour la défense du droit à la santé et du droit à la vie, Ali Lotfi, souligne que le Maroc a été parmi les premiers pays à adopter la loi 77-15 relative à l’interdiction des caisses en plastique. Les pouvoirs publics ont préconisé le recours à des substituts aux sacs en plastique au niveau des supermarchés en encouragent les entreprises nationales à fabriquer des produits alternatifs.