Un vice-doyen de faculté règle ses différends au couteau!

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Revue de presseKiosque360. Le vice-doyen de la faculté des Lettres de Meknès a été suspendu. Il aurait exhibé une arme blanche à la face d’un groupe d’enseignants qui s’apprêtaient à tenir un meeting syndical.

Le 05/07/2015 à 23h44

L’affaire fait beaucoup jaser dans les rangs des enseignants de l’université Moulay Ismaïl de Meknès, et plus particulièrement parmi les professeurs de la faculté des Lettres. Selon Al Massae, dans son édition de ce lundi 6 juillet, l'incident a eu lieu jeudi 2 juillet. Des enseignants de la faculté des Lettres de Meknès ont en effet été surpris de voir le vice-doyen chargé de la recherche scientifique s’armer d’un couteau pour les menacer tout en débitant des propos indignes du corps professoral. Lesdits enseignants, explique Al Massae, étaient alors en pleine préparation d’une rencontre dans le cadre de leurs activités syndicales au sein du SNESUP (Syndicat national de l’enseignement supérieur). Une version des faits que le vice-doyen concerné nie en bloc. Dans sa déclaration à Al Massae, il affirme n’avoir menacé personne et n'avoir utilisé l’arme blanche que pour déchirer une banderole qu’il jugeait illégale pour contenir des propos insultants et la mention «Dégage!». Mais le journal affirme que ce n’est pas la première fois que les enseignants et les cadres de cette faculté se plaignent du comportement du vice-doyen qui les aurait auparavant traités de «rats». De toutes les manières, le ministère de l’Enseignement supérieur a décidé de la suspension dudit responsable, en attendant la fin de l'enquête.

Une université à la dériveLe vice-doyen suspendu se dit victime de règlements de comptes politiques et affirme que ce qui est arrivé n’est que le résultat des batailles idéologiques que connaît le campus de l’université de la cité ismaïlienne. Mais, selon Al Massae, le mécontentement s’étend aux autres facultés de cette université. C’est essentiellement le cas pour la faculté des Sciences où le corps professoral a organisé une manifestation pour protester contre la non-nomination d’un doyen. Car, depuis plusieurs mois, le décanat est assuré par intérim. Or, le corps enseignant estime que l’intérim ne doit pas devenir la règle. Ce bouillonnement intervient à la fin d’une année universitaire assez mouvementée à l’université Moulay Ismaïl qui a eu son lot d’incidents ces derniers mois.

Par Abdeladim Lyoussi
Le 05/07/2015 à 23h44