Le procureur du roi près le tribunal de première instance de Mohammedia a décidé de placer en détention provisoire un professeur accusé de harcèlement sexuel et d’attentat à la pudeur. Le contractuel, qui enseigne l’éducation islamique, s’en est pris à l’une de ses élèves, âgée de 15 ans à peine. Malgré le désistement, écrit et légalisé, du père de la victime, le parquet a tenu à poursuivre le mis en cause en tant qu’autorité chargée de défendre la collectivité. Le magistrat a estimé que les délits imputés au professeur constituaient un danger pour la société et nécessitaient donc la privation de liberté. D’autant que, lors de son audition, l’élève mineure n’a pas explicitement pardonné à son agresseur. Bien au contraire, elle s'est montrée toujours très affectée psychologiquement par les agissements répréhensibles de son professeur.Face aux harcèlements répétitifs de son agresseur qui est passé à l’acte en l’embrassant, l’élève a décidé de prévenir ses parents.
Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du jeudi 28 mars, les détails de cette affaire qui s’est déroulée dans un collège de Mohammedia. Le professeur contractuel (promotion 2016) a essayé de profiter de son influence morale pour assujettir l’élève à ses désirs bestiaux. Il a d'abord commencé par lui exprimer son admiration, avant de manœuvrer pour rester seul avec elle dans la classe, à la fin d’un cours. Il l’a alors abordée en évoquant plusieurs sujets, avant de se focaliser, étrangement, sur une affaire de viol. Puis, changeant de tactique, il a essayé de la séduire et de lui faire des avances. La jeune fille a essayé, à maintes reprises, de l’éviter et de le repousser. Mais le professeur a continué à l’importuner et lui a, un jour, demandé de l’attendre à la fin d’un cours, pour passer à l’acte et l’embrasser. C’est le verre qui a fait déborder le vase. L’élève a, en effet, fait part à ses parents de tout ce qu’elle avait enduré avec son professeur. Ces derniers, sidérés par les confidences de leur fille, ont décidé de porter plainte contre le professeur d’éducation islamique. La police judiciaire de Mohammedia a entamé ses investigations et auditionné le mis en cause, qui n’a pas tardé à se mettre à table. Le professeur célibataire n’a pas nié les faits et a justifié ses actes par son admiration pour son élève, avouant qu’il l’avait harcelée plusieurs fois dans la classe.