Un ministre arabe trempe dans une affaire de prostitution au Maroc

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Revue de presseLes réseaux de prostitution impliquant des marocains deviennent de plus en plus répandus à travers le monde. Malgré les efforts de la police, le démantèlement de ce type de réseau s'avère très difficile.

Le 22/08/2013 à 20h42, mis à jour le 23/08/2013 à 11h18

Le Maroc fait l’objet depuis quelque temps de plusieurs rapports accablants concernant le trafic d’êtres humains. Des rapports dont les conclusions sont pour le moins inquiétantes, à en lire la Une de Assabah daté de ce vendredi 23 août. Le quotidien arabophone revient sur une nouvelle affaire de proxénétisme qui implique cette fois-ci un ministre d’un des pays du Golfe.

Annonçant des révélations "sensationnelles" concernant l’arrestation d’une proxénète travaillant pour le service d’un haut placé surnommé "altesse", Assabah avance que les autorités auraient découvert un certain nombre d’objets de valeur dans le véhicule de l’accusée. Mais la montre de grande marque, la tenue affriolante, le téléphone dernier cri, ne seraient en fait que bagatelles à côté des nombreux cadeaux offerts par ce nanti. A titre d’exemple, le ministre en question lui aurait offert une Mercedes 4Matic.

Money, money, money !

Selon les sources du quotidien, la mise en cause aurait immédiatement, après son interpellation, éteint son téléphone afin d’éviter à la police de confondre ses complices, soit, en l’occurrence, ledit ministre arabe, les prostituées travaillant pour son compte, et les chauffeurs qui les escortent à travers les beaux quartiers de Rabat. Au cours de son enquête, la police a néanmoins pu découvrir que la jeune femme, qui avait déjà été interpellée il y a quelques mois, avait notamment pour habitude d’organiser des soirées privées pour lesquelles elle se faisait payer plusieurs milliers de DH.

Très riche, la proxénète a même tenté de soudoyer les services de police, leur proposant pas moins de 40.000 DH chacun ainsi qu’une voiture contre sa liberté, ajoute le journal. Ce type de réseau de prostitution impliquant des marocains devient de plus en plus répandu. Au total, elles seraient entre 600.000 et 800.000 femmes à être exploitées par de tels réseaux chaque année à travers le monde. Un chiffre qui fait froid dans le dos surtout lorsqu’on sait que nombre d’entre elles viennent de milieux sociaux difficiles et qu’une fois entrées dans l’engrenage, les issues de secours sont très rares.

Par Sophia Akhmisse
Le 22/08/2013 à 20h42, mis à jour le 23/08/2013 à 11h18