La BNPJ a déféré, vendredi dans la matinée, huit individus devant le procureur du Roi près le tribunal pénal d’Ain Sbaâ, à Casablanca. Les huit mis en cause, dont un ressortissant israélien d’origine marocaine, sont accusés d’escroquerie, d’atteinte à la sécurité des systèmes informatiques de traitement des données personnelles ainsi que de faux et usage de faux, rapporte le quotidien Assabah dans son numéro du week-end des 28 et 29 octobre.
Selon les sources citées par le quotidien, les huit mis en cause sont tombés dans les filets de la police l’un après l’autre, durant les deux jours ayant précédé leur comparution devant le procureur du Roi. L’enquête menée par la brigade nationale de la police judiciaire a été ouverte sur ordre du Parquet suite à une plainte déposée par un centre de massage et de relaxation situé à Casablanca.
La propriétaire de l’établissement en question avait constaté des retraits sur ses comptes bancaires. Les investigations menées par la police judiciaire ont montré que l’auteur de crime, qui a d’ailleurs utilisé plusieurs identités pour retirer frauduleusement de l’argent de ces comptes en banque, n’est autre que le mari de la plaignante, un homme d’affaires qui a fui son pays, Israël, pour s’installer au Maroc.
Selon le quotidien, l’enquête a également révélé que la victime a fait la connaissance de cet homme au Maroc. Il s’est présenté à elle comme un homme d’affaires. Les deux personnes ont fini par se marier. Le mari a rapidement sympathisé avec certains membres du personnel du centre de massage.
Après son arrestation, les services de la police judiciaire ont découvert qu’il était recherché à l’échelle internationale. Il fait l’objet d’un avis de recherche émis par Interpol pour le compte de l’État d’Israël pour son implication dans des crimes de piratage et d’escroquerie informatique et d’atteinte à la sécurité des systèmes informatiques.
Traqué par la police de son pays, il s’est réfugié au Maroc, les deux pays n’étant liés par aucun accord d’extradition judiciaire. Il a ensuite élaboré son plan pour déposséder son épouse de son argent. Exactement le genre de crime qui l’a poussé à fuir Israël.
D’après Assabah, l’enquête a révélé les complicités de l’accusé, puisque deux gérants d’agences de transfert d’argent situées à Ain Chock l’ont assisté dans son œuvre criminelle. Des employés du centre de massage lui ont également prêté main forte contre des commissions. Ils seront poursuivis pour abus de confiance.