Un enregistrement sonore fait tomber un homme d’affaires et un policier

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Revue de presseKiosque360. Pour faire tomber une responsable d'entreprise et un notaire, un homme d’affaires a tenté de corrompre un policier pour falsifier un rapport d’expertise sur des signatures. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Assabah.

Le 15/03/2022 à 00h25

Un enregistrement sonore dévoile au grand jour la tentative de falsification d’une expertise effectuée sur des chèques de l’ordre de 1,5 million de dirhams et le contrat d’achat d’un appartement d'un même montant à Tanger. Cette opération a été orchestrée par un homme d’affaires qui tentait tant bien que mal d’accuser une de ses employées et un notaire de falsification de signatures.

"Pour ce faire, l’homme d’affaires a proposé 100.000 dirhams à un policier au laboratoire scientifique pour qu’il prétende que les signatures reproduites sur les chèques et le contrat d’achat ne lui appartenaient pas, avant de se rétracter par crainte de poursuites judiciaires", écrit le quotidien Assabah dans sa livraison du 15 mars.

D’après le journal, l’homme d’affaires est entré en conflit juridique avec une responsable de son entreprise et un notaire. Dès lors, il a décidé de les accuser de falsification. Il a prétendu que son employée avait falsifié le contrat d’achat de son appartement à Tanger, de l’ordre de 1,5 million de dirhams, et a accusé le notaire de falsification de signature sur différents chèques du même montant.

Sauf que l’enregistrement sonore a dévoilé les plans de l’homme d’affaires qui a convenu d’un rendez-vous avec un policier officiant au laboratoire scientifique, par l’entremise d’un autre policier, dans un commerce de Derb Omar à Casablanca.

Selon le quotidien Assabah, il a proposé au policier de falsifier le rapport de l’expertise -commandée par le tribunal suite à la plainte qu’il avait déposée contre la responsable de son entreprise-, contre une somme de 100.000 dirhams. D’après l’enregistrement sonore, l’homme d’affaires s’était engagé à répondre favorablement à toutes les demandes du policier, en échange de ce service. 

Tout semblait se concrétiser jusqu’à ce qu’une personne, de l’entourage du policier du laboratoire scientifique, intervienne pour l’alerter sur des risques qu’il encourt en acceptant la demande formulée par l’homme d’affaires. Il a alors rendu son rapport d’expertise au tribunal en affirmant que les signatures présentes sur les chèques et le contrat d’achat appartenaient bel et bien à l’homme d’affaires. 

Par Khalil Rachdi
Le 15/03/2022 à 00h25