La police judiciaire de Kénitra a déféré, samedi 17 janvier, devant le procureur du roi près le tribunal de première instance, un élève de 18 ans. Selon Assabah, dans son édition de ce lundi 19 janvier, le jeune en question a été surpris dans un hammam populaire à Ouled Oujih à Kénitra alors qu’il prenait des photos de femmes nues. «L’élève qui s’apprête à passer l’examen du baccalauréat, s’était habillé en djellaba, portait un foulard et avait à la main un sac contenant des produits de beauté. Il est entré dans le hammam et a commencé à prendre des photos des femmes qui se baignaient», relate le journal.
Mal lui en a pris car une jeune fille a découvert son manège. Ce qui a créé un climat de frayeur. Mais des femmes ont pu l'arrêter, et d’autres ont versé sur lui des seaux d’eau chaude jusqu'à ce qu’il s’évanouisse. Des membres de la police préfectorale sont arrivés sur les lieux et ont transporté le jeune à l’hôpital. Après avoir reçu les soins nécessaires, il a été emmené au commissariat où un PV a été établi. «Le plus curieux dans cette affaire, ajoute Assabah en citant ses propres sources, est que l'accusé a refusé de dévoiler le mot de passe de son téléphone portable, prétendant qu’il appartenait à une élève qui l’avait accompagné au hammam afin de tester son courage et son amour pour elle. Il a souligné qu’elle lui avait promis de nouer une relation amoureuse avec lui s’il entrait dans le hammam et prenait des photos de femmes nues. Il a également ajouté que la djellaba, le foulard et le sac appartenaient à la fille.»
Jeux de gamins
Sommé de dévoiler le nom de la fille en question, le jeune a expliqué qu’elle étudiait avec lui dans le même lycée et qu’il venait de la rencontrer. Les membres de la police se sont par la suite dirigés vers le lycée et ont pu vérifier les registres de présence et d’absence. Les policiers ont alors découvert que l'accusé mentait et essayait de faire endosser la responsabilité à une inconnue.
Selon la publication susmentionnée, les policiers ont rendu visite à la famille de l’élève et mené des recherches dans la maison de cette dernière, espérant trouver des caméras ou des vidéos dans le PC de l'accusé. Mais l’affaire a été dénouée lorsque le commandant de police a interrogé la mère au sujet des affaires qu’avait sur lui son fils. Elle l’a informé que la djellaba était la sienne et que le sac appartenait à sa fille.
Soumis un interrogatoire poussé, l’élève est revenu sur ses premières déclarations et a reconnu les faits. Il a expliqué qu’il avait pris des photos de femmes nues dans le hammam pour ensuite les regarder, sans intention de les utiliser pour faire chanter ses victimes ou à des fins pornographiques et commerciales.
Ensuite, l’élève a dévoilé aux policiers le mot de passe de son téléphone. Après quoi, la police scientifique a effacé les vidéos et photos prises par l'accusé, avant son interpellation par des femmes au hammam.