Dans sa livraison de ce vendredi 20 mars, le journal Al Massae rapporte qu’un état d’alerte maximale a été décrété à Agadir après une descente dans un atelier de produits explosifs utilisés dans la fabrication de munitions. Citant des sources bien informées, la publication indique que les éléments de la police ont fait irruption dans cette usine appartenant à un enseignant français pour découvrir qu’il y confectionnait des cartouches pour fusils de chasse.
Une importante quantité de munitions dites «Chevrotine» ainsi que des composantes de fabrication de munitions pour armes à feu ont été saisies dans cet atelier clandestin situé au quartier Talbourjt à Agadir, lieu de résidence du ressortissant français, croit savoir le quotidien. Ce genre de munitions est utilisé dans la chasse de sangliers et sa fabrication ne fait pas l’objet d’autorisation ou de déclaration préalable, souligne néanmoins le quotidien qui précise que le propriétaire de cette fabrique clandestine a été appréhendé.
Cette découverte a été rendue possible suite à un fait divers qui a eu lieu bien loin de la capitale du Souss. A Témara, un échange de tirs a eu lieu, mercredi 18 mars, entre des inconnus, et a mobilisé les forces de police après que le bruit des fusils a été signalé par les habitants du quartier. D’après l’enquête menée par la police, un différend entre deux entrepreneurs serait à l’origine de cet incident, ajoutant que les deux protagonistes se sont lancés dans un échange de tirs nourri. En remontant la piste de cet accrochage, les enquêteurs se sont rendus compte que les munitions ayant servi dans cet affrontement armé proviennent de cette fabrique situé 600 kilomètres plus au sud.
