Les gardiens de la prison de Sidi Moussa à El Jadida ont vécu la frayeur de leur vie, le week-end dernier. Le fait divers que livre Al Ahdat Al Maghribia dans son édition du 5 novembre est étonnant. La scène se passe devant le portail du centre de détention. Les gardiens sont absorbés par des travaux de rénovation. A un moment, le vacarme des travaux laisse place à un silence de mort. Les gardiens sont figés. Une voix rauque les exhorte à ne pas bouger, sous peine de recevoir une balle dans la tête.
La terreur atteint son paroxysme quand les gardiens découvrent une silhouette masculine, se dressant devant eux, dont ils ont peine à distinguer les traits du visage, dissimulés sous une casquette et des lunettes noires. L’homme a dans la main un revolver au canon pointé dans leur direction. Ces quelques secondes deviennent une éternité. Les gardiens, pris en otage, s’attendent au pire.
Une brigade de police qui patrouille dans les environs de la prison est attirée par la scène. L’agresseur tente alors de prendre la fuite. Une course-poursuite s’engage sur les traces de l’homme au revolver, qui s’accroche à un triporteur pour tenter de distancer les policiers. Ceux-ci finissent par le rattraper quelques minutes plus tard. L’arrestation du prévenu révèle qu’il est en état d’ébriété, et que le pistolet qu’il brandissait face aux gardiens n’était qu’un jouet. Pour justifier son geste, l’homme a fait référence à une plainte non traitée par les gardiens contre un co-détenu qui l’aurait agressé. Il était en fait un ancien détenu de la prison… Et pourrait bien y retourner prochainement.