C’est un phénomène que l’on avait oublié depuis quelques mois. Les épreuves du baccalauréat de cette année viennent nous rappeler que notre société est loin d’en être débarrassée. De nouvelles vidéos diffusées ces derniers jours viennent remettre au goût du jour le phénomène de la violence contre les enseignants, avec de nouveaux cas enregistrés à Khénifra et Larache.
C’est Al Ahdath Al Maghribia qui rapporte l’information dans son édition du vendredi 24 juin. La publication explique que le premier enseignant a été agressé à l’aide d’un verre cassé, tandis que le second a vu plusieurs jeunes étudiants le rouer de coups.
Dans le détail, la publication écrit que des sources ont confirmé qu’un enseignant du secondaire à Khénifra a été transporté à l’hôpital provincial après avoir été violenté par un candidat au baccalauréat. Ce dernier, qui se présentait aux épreuves en candidat libre, était dans la classe dont le professeur en question assurait la surveillance. L’agresseur a été pris en flagrant délit de triche lors de l’épreuve de philosophie et a fait l’objet d’un PV dans ce sens.
Suite à cela, ajoutent les mêmes sources, le candidat a alors été interdit d’entrer dans l’établissement où se déroulaient les examens, ce qu’il n’a pas digéré. Il a donc guetté la sortie de l’enseignant pour l’attaquer à l’aide d’un verre. Il était, semble-t-il, accompagné d’autres complices. A leur arrivée sur place, les services de la police ont interpellé l’élève tandis que l’enseignant a été transféré à l’hôpital.
La deuxième victime est un enseignant chargé de la surveillance des examens du baccalauréat à Larache. Il aurait été agressé par des étudiants tricheurs lors des épreuves de mathématiques. D’après les sources du journal, au moins trois des agresseurs ont été surpris munis d’un appareil VIP utilisé par les tricheurs. C’est alors que l’un d’entre eux a d’abord décidé de s’en prendre à l’enseignant à sa sortie de l’établissement, avant d’être rejoint par d’autres candidats. L’enseignant devrait porter plainte, après s’être vu prescrire une durée d’incapacité de 25 jours.