Dernièrement, les autorités marocaines compétentes ont reçu de la part de leurs homologues espagnoles des renseignements sur le réseau criminel qui exploitait des ports de plaisance et le domaine public maritime au large des côtes de Tétouan pour s’adonner au trafic international de drogue.
Le quotidien Al Akhbar rapporte, dans son édition du mardi 18 octobre, que les trafiquants transportaient des ballots de hachich pour les embarquer dans des vedettes rapides ainsi que dans des yachts de luxe au large des côtes. Par la suite, la drogue est acheminée vers la ville occupée de Sebta. Les informations parvenues au tribunal de première instance de Tétouan seront déterminantes notamment celles ayant trait aux déclarations du baron Kubala, qui a été interpellé par la police espagnole dans le préside occupé.
Les juges marocains veulent savoir si Kabula a reconnu, devant la police espagnole, être le propriétaire de la vedette rapide qu’il a achetée auprès d’un homme d’affaires arrêté, lui aussi, en compagnie de sept autres accusés. Dans le cas où le baron aurait nié être en possession de ce bateau, les recherches techniques concernant la révision du contrat légalisé à la commune urbaine de Tatouan seront élargies. Sans oublier que les enquêteurs se pencheront sur la relation entre les deux hommes, leurs communications téléphoniques et les expertises réalisées sur des téléphones ainsi qu’un bateau de plaisance et autres équipements maritime saisis par la police.
Al Akhbar souligne que le juge d’instruction a interrogé les sept accusés sur les conditions de saisie de cinq ballots de drogue au large des côtes de Mdiq. Le magistrat devrait déterminer la relation entre cette prise et la saisie par la police espagnole d’un bateau transportant 600 kgs de Chira. Il faut rappeler qu’un agent de sécurité privée avait avoué, aux enquêteurs de la gendarmerie, avoir participé en compagnie de ses collègues au transport de la drogue à partir du port de Kabila Marina.
Les procès-verbaux établis par la brigade nationale de la gendarmerie comportent les noms de plusieurs responsables de surveillance dans le port de Kabila, des ouvriers d’une société maritime ainsi que des skippers qui pilotent des bateaux de plaisance. Les faits remontent au 9 août quand les agents maritimes de la garde civile espagnole avaient intercepté, suite à une course-poursuite, le baron de la drogue Kubala au large des côtes de Sebta à bord d’un bateau rapide. L’enquête de la police espagnole a démontré que la cargaison de Chira (600 kg), saisie à bord du bateau, provenait du port de plaisance Kabila Marina.