Deux fonctionnaires à la prison de l'Oudaya à Marrakech, cités dans des enquêtes de la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) dans une affaire de trafic d'influence relatif à la grâce royale, ont été suspendus, mercredi dernier, par La Délégation générale de l'administration pénitentiaire. C'est d'ailleurs Mohamed Salah Tamek, délégué général de l'administration pénitentiaire qui a signé la décision de suspension des deux fonctionnaires qui devraient également passer en conseil de discipline. Une décision dictée par les conclusions d'une commission d'enquête dépêchée à la prison de l'Oudaya au début de ce mois. Dans son édition de ce vendredi 12 septembre, Assabah rapporte qu'un détenu de nationalité française a accusé les deux fonctionnaires de l'avoir arnaqué en lui soutirant la somme de 140.000 DH contre la promesse d'une grâce royale.
L'ancien directeur de la prison sera-t-il auditionné?
De son côte, Al Massae fait savoir que des parties influentes tentent d'enterrer ce dossier après qu'il ait pris une dimension internationale. Le quotidien signale que des médias français ont traité cette information en soulignant que le ressortissant français accuse l'ex-directeur de la prison d'avoir reçu la somme précitée, après lui avoir promis une grâce royale. Le même responsable a tenté également de le dissuader, quand il a voulu informer la représentation diplomatique de son pays de l'escroquerie dont il dit avoir été victime. Al Ahdath al Maghribiya souligne que la BNPJ a demandé à auditionner l'ex-directeur de la prison de l'Oudaya, accusé dans la même affaire, et qui a été muté à Safi. Cette affaire de trafic d'influence a mobilisé la Direction générale de la surveillance du territoire national (DGST) qui a fait appel aux enquêteurs de la BNPJ, chargés d'auditionner l'épouse du détenu français emprisonné dans une affaire de trafic de devise.