Une mère accusée d'avoir "vendu" son bébé à une ressortissante marocaine établie en Espagne comparaîtra, mardi, devant le tribunal de première instance de Rabat, au même titre que cette dernière, en état d'arrestation, a appris samedi LE360 de source judiciaire. Le pot aux roses a été récemment découvert dans le service de la maternité de l'hôpital Mohammed V de Tanger où le trafic de nourrissons existe depuis cinq ans, selon les enquêteurs.
Ce trafic a été démantelé après que la mère naturelle a informé la police pour n'avoir pas reçu l'argent de la transaction. La maman, une femme célibataire, avait vendu son bébé pour la somme de 10.000 dirhams.
Outre les mères naturelles et adoptives, sont également accusés une infirmière et un agent de la sécurité. Les charges retenues contre les prévenus sont "falsification de document officiel de naissance, prostitution, corruption et trafic d'être humain".
Le procès s'ouvrira mardi 3 mars. Les prévenus risquent une peine de prison allant jusqu'à cinq ans.