«Touche pas à mon enfant», l’association de lutte contre la pédophilie, a attiré l’attention sur l’impact de l’acquittement des pédophiles et des verdicts trop légers prononcés contre certains d’entre eux sur leurs victimes. C’est ce que rapporte Al Ahdath Al Maghribia dans son édition de ce mardi 14 août. Cette mise en garde intervient une année après le suicide de deux adolescentes insatisfaites de l’issue du procès contre leurs violeurs à Benguerir et Marrakech.
Al Ahdath affirme que l’association a exprimé son indignation face à l’abandon des charges contre quatre individus accusés du viol collectif d’une jeune fille à Benguerir. Une décision considérée comme injuste par la victime qui s’est immolée par le feu devant la Cour d’appel de Marrakech.
Le quotidien souligne que l’association a porté un autre dossier devant le ministre d’Etat chargé des droits de l’Homme, le ministre de la Justice et les procureurs généraux du Roi près la Cour de cassation et la Cour d’appel de Marrakech. Il s’agit de l’affaire de Nassima El-Horr, cette jeune fille, née en 2001, qui s’est suicidée pour protester contre l’acquittement de ses quatre violeurs. L’adolescente avait été enlevée par ses agresseurs dans la vieille médina de Marrakech. Elle a été victime d’un viol collectif dans la maison de l’un d’eux à Sidi Moussa sur la route de l’Ourika. Après l’acquittement des quatre accusés, elle a fait deux tentatives de suicide. La troisième lui a coûté la vie, écrit Al Ahdath.
«Touche pas à mon enfant» a indiqué que les crimes liés à la pédophilie font partie des atteintes graves aux droits de l’Homme et sont similaires à la traite des êtres humains. L’association a demandé la réouverture du dossier pour définir les responsabilités. Elle a également appelé au durcissement des peines contre les délinquants sexuels qui s’attaquent aux mineurs, note encore Al Ahdath.