Tétouan: mystérieuse disparition d'un juge contesté par l'Ordre des avocats

Brahim Taougar le360

Revue de presseKiosque360. Un juge officiant au tribunal de première instance de Tétouan vient de disparaître dans des conditions mystérieuses. L’Ordre des avocats de la ville avait mené un mouvement contestataire à son encontre avant sa disparition.

Le 12/08/2016 à 20h49

Un juge auprès du tribunal de première instance à Tétouan vient de disparaître et, jusque là, aucune explication n'a pu être apportée à cette mystérieuse disparition. C’est ce que rapporte le quotidien Assabah, dans son édition de ce week-end des 13 et 14 août.

D’après le journal, le juge en question avait fait récemment l'objet de pressions d’ordre psychologique suite à un conflit qui l’opposait à un avocat. Cette affaire a ensuite pris de l'ampleur pour se transformer en contestation ouverte de la part de l’Ordre des avocats de Tétouan.

Les sources d’Assabah affirment que Mustapha Ramid, ministre de la Justice, a reçu une plainte de la part de quelques avocats à l’encontre de ce juge. Le ministre PJDiste a remis cette plainte à l’Inspection générale qui a décidé de le convoquer afin de l’auditionner. Mais le juge n’a jamais répondu à la requête.

Cette affaire a ensuite viré à la polémique lorsque le Club des juges du Maroc a publié une note relative à ce sujet, affirmant que le juge Abdelhamin El Azouzi ne se présente plus au tribunal de première instance de Tétouan et qu' aucune raison à ce jour n’explique son absence.

La disparition mystérieuse de leur confrère a poussé les membres du Bureau régional du Club des juges du Maroc à tenir une réunion d'urgence. Ledit club a demandé par la suite à l’Administration judiciaire, ainsi qu’au ministère de la Justice, de ne prendre aucune décision à l’encontre du juge disparu tant que l’affaire n’a pas encore été tirée au clair.

Abdellatif Chantouf, président du Club des juges, avait déclaré que «le dossier El Azzouzi représente une grave affaire dans le milieu de la justice. Au-delà de sa disparition, la pression psychologique qui a été exercée à son encontre de la part des avocats était telle que le juge n’a pas pu résister face à ce forcing collectif».Affaire à suivre!

Par Mouna Qacimi
Le 12/08/2016 à 20h49