Les observateurs suivent avec beaucoup d’étonnement les manifestations, à Tétouan, des salafistes qui justifient leur descente dans la rue par le prétexte fallacieux de la nécessité de défendre leurs frères incarcérés. Car, en réalité, ils profitent de la situation pour distiller d'autres messages.
Les manifestations gagnent d'ailleurs en importance et occupent de plus en plus d’espace dans la ville. Les manifestants ont investi plusieurs mosquées dans différents quartiers. Leur dernière action a porté sur «l’interdiction de la burqa», selon les témoignages de certains manifestants.
Les réseaux sociaux se sont fait l’écho de la situation. «Nous ne sommes pas à Raqaa mais à Tétouan», rappellent certains. D’autres ont fait référence aux drapeaux blancs de Daech brandis par les manifestants. «Les drapeaux sont blancs et attendent de devenir noirs», peut-on encore lire sur les réseaux sociaux.Des commentateurs ont même interpellé les autorités locales pour leur demander de mettre un terme à ces manifestations. D’autant plus que de nombreux jeunes membres de ces "jamaates" ont demandé à rejoindre la Syrie pour se battre aux côtés de Daech.
