Les services de police de Tétouan ont pu arrêter tous les détenus qui s'étaient récemment évadés de l’hôpital psychiatrique de la ville. Selon le quotidien Al Ahdath Al Maghribia, qui rapporte l’information dans son édition du jeudi 9 mars, les évadés n’ont pas passé plus de trois nuits en "liberté".
Ainsi, certains d’entre eux ont été appréhendés lundi alors que les autres ont été arrêtés le lendemain, dans la journée. Le journal est, toutefois, incapable d’affirmer s’ils sont au nombre de trois ou de cinq. En effet, explique le quotidien, certaines sources parlent de trois détenus dont deux ont été arrêtés lundi alors que d’autres sources parlent de cinq individus. Et ce alors que leur évasion avait été passée sous silence et que les autorités concernées ont refusé de communiquer sur l’incident.
Les familles de ces évadés, dont l’état de santé est qualifié de critique, ont été d’une grande aide dans leur arrestation. En effet, la police a pu convaincre leurs proches que le fait de ne pas prendre leur traitement mettait leur vie et celle d’autrui en danger. Les détenus, considérés comme dangereux, ont pu être tous internés à nouveau et placés sous surveillance renforcée.
Selon le journal, leur évasion remonte à vendredi dernier. Ils auraient profité d’un moment de relâchement de la surveillance dans l’aile où ils étaient internés pour prendre la fuite. Ils ne se sont dirigés ni vers leurs domiciles ni vers des endroits qu’ils avaient l’habitude de fréquenter avant leur incarcération, ce qui a quelque peu retardé le moment de leur arrestation.
Par ailleurs, note le journal, leur état de santé était tel qu’ils étaient souvent sujets à des crises, alors qu’ils étaient encore en prison, ce qui les rendait très agressifs et mettait les autres détenus en danger. Ils étaient également considérés comme un danger pour les fonctionnaires de la prison. C’est pour cette raison que la direction de la prison de Tétouan a demandé leur transfert et leur internement dans un hôpital psychiatrique. Leurs médecins traitants ont décidé de les mettre sous calmants et, surtout, sous étroite surveillance. Le journal n’a pas précisé le motif de leur arrestation et de leur condamnation, ni la peine d’emprisonnement à laquelle ils ont été condamnés.